Vendredi soir, sous un ciel estival, de nombreux festivaliers se sont précipités sur le site de la Maison du Patrimoine pour acclamer les 7 concerts proposés. Comme le veut la coutume du festival, le vendredi était plus rock que le samedi. Le groupe Diszident a ouvert les festivités. Les Ramoneurs de Menhirs ont ensuite récupéré un public déjà très euphorique, alors que la soirée débutait seulement. Bien que le festival ait commencé depuis plus d’une heure, un flux de festivaliers arrivant sur le site se maintenait. Pray For Humanity donna la note de fin pour cette première soirée.

Le lendemain, Urban Sheep ouvrit le festival et French Fuse clôtura en beauté cette nouvelle édition réussie.

Le groupe Diszident a ouvert les festivités.

Chaque soir, 2500 à 3000 personnes étaient attendues. C’est donc sur les chapeaux de roue que redémarra le festival Rockalissimo, après deux ans d’absence à cause de la crise du coronavirus.

Les Ramoneurs de Menhirs en concert.

Un festival salvateur après les privations endurées ces dernières années. « Ça fait du bien. On est content d’être là. Je crois que tout le monde en avait besoin », réagit Samuel, un festivalier. Un constat que fait aussi Charlène, bénévole, « On sent que les gens ont besoin de faire des festivals, de bouger. Que ça redevienne comme avant ».

 

« On essaie de voir plus loin »

Organisé par l’association Plaine de Rock, Rockalissimo dynamise la commune de Saint-Aubin, abritant environ 1800 habitants. En 2019, 3000 personnes étaient venues. Cette année, ce sont 6000 entrées vendues sur les deux soirs, ce qui constitue un record. Tout était prévu pour  accueillir les festivaliers au mieux. Ainsi, de nombreux stands étaient présents, dont des stands d’alimentation.

L’habile organisation permettant à Rockalissimo de s’améliorer d’année en année ne serait pas possible sans la quarantaine d’organisateurs et la centaine de bénévoles présents sur le site.

Cette année, ce sont 6000 entrées vendues sur les deux soirs, ce qui constitue un record.

Un ancien festivalier de la dernière édition a rejoint cette année les rangs des bénévoles. Il nous explique que « l’ambiance entre les bénévoles est familiale » ; remarque déjà relevée lors des précédents Rockalissimo. Pour couvrir les deux soirs du festival, des rotations existent entre les bénévoles. Une réelle préparation pour un festival qui prend de plus en plus d’ampleur.

« On essaie de voir plus loin, tout en restant un festival accessible », explique le chargé de communication du festival. Une chose est sûre, tous les festivaliers ne venaient pas de la région. Le petit festival de Saint-Aubin continue donc son ascension vers une renommée nationale.

 

« Je crois que tout le monde en avait besoin », Samuel.

 

Sensibilisation en musique

Non loin de la célèbre buvette où l’euphorie régnait aussi (et les bières noyaient les dernières angoisses de la distanciation physique), des stands visant à apporter des informations étaient installés. Celui sur le don d’organes, de l’antenne du Jura de l’association France ADOT, invitait les festivaliers à échanger avec deux bénévoles sur le sujet. « On est là pour informer sur le don d’organes. Les jeunes sont très sensibles au don d’organes. Contrairement à une manifestation sportive où ils ne passent jamais devant notre stand, là, si », note une des bénévoles. Une antenne de l’association créée en 1980 et comptant une dizaine de bénévoles.
Pour éviter toute détérioration de l’ouïe, des bouchons pour les oreilles étaient systématiquement proposés aux festivaliers.

 

Un livre à Rockalissimo

Plus étonnant, un auteur tenait un stand de livres, dont le produit phare était un ouvrage avec en toile de fond le festival de Saint-Aubin. Publié en 2019 pour la dernière édition du festival, ManiaK is Back est un ouvrage mettant en scène la « reformation d’un groupe fictif à l’occasion d’un festival », explique son auteur, Jean-Pierre Favard.

Publié en 2019 pour la dernière édition du festival, ManiaK is Back est un ouvrage mettant en scène la « reformation d’un groupe fictif à l’occasion d’un festival », explique son auteur, Jean-Pierre Favard.

« Un décor idéal pour le tout premier volume de cette « série spéciale » de la collection LoKhaLe. Un pas de côté consacré à un lieu éphémère, à un événement culturel où se déroulent de drôles de choses, propice à des rencontres plus mystérieuses encore », indique l’auteur sur la quatrième de couverture de son livre. Un ouvrage qui a été publié par la maison d’édition locale La Clef d’Argent.