Germain Jung vise des sommets

Il y a des jeunes Comtois ambitieux et Germain Jung en fait partie. À 25 ans, ce jeune Bisontin s’est lancé un défi qui donne le vertige : gravir les sommets les plus hauts de chaque continent. Portrait.

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2020
Il rentre tout juste d’Afrique où il a gravi le Kilimandjaro, culminant à environ 5892 mètres. Crédit : Germain Jung.

Cet été, il a gravi le Kilimandjaro, culminant à environ 5892 mètres. Revenant plus déterminé que jamais de ce voyage en Tanzanie, il entend bien poursuivre son défi avec, en janvier prochain, l’Amérique du Sud et l’Aconcagua (Argentine) dans la cordillère des Andes, à 6962 mètres.

 

« Le Saint Graal de tout alpiniste »

Travaillant dans une entreprise familiale dans le secteur de l’enseignement supérieur privé, Germain Jung est attiré depuis plusieurs années par le Népal. « Pas forcément faire l’Everest, mais faire des 8000. C’est là où il y a les plus hauts sommets du monde », indique-t-il, avant de reconnaître que « attaquer des sommets comme l’Everest ou le Manaslu, ou d’autres sommets intermédiaires au Népal, c’est quand même risqué pour quelqu’un qui n’a pas une expérience hyper poussée en alpinisme », sans même parler du coût que cela engendre.

C’est alors qu’en janvier 2023, il a trouvé sur Internet ce défi des sept continents, qu’il considère aujourd’hui comme « le Saint Graal de tout alpiniste. » Créé par un Américain, Richard Bass (1929-2015), dans les années 1980, ce défi lui permettra de monter des sommets relativement plus abordables que le mont Everest ; même si le « toit du monde » avec ses presque 8849 mètres reste l’objectif ultime.

Il est évident que la condition physique de Germain Jung est à la hauteur de ce défi. Crédit : Germain Jung.

Un défi sur 5 à 6 ans

Au total, il lui faudra 5 à 6 ans pour poser le pied sur l’ensemble des continents de la planète. En Amérique du Nord, il s’attaquera au Denali (6190 mètres), aux États-Unis. Petit changement en Europe. Contrairement à ce que pensent beaucoup, le sommet le plus haut de notre continent n’est pas le mont Blanc, mais l’Elbrouz (Russie) avec ses 5643 mètres, loin devant donc les 4808 mètres du mont Blanc. Mais au vu du contexte géopolitique, Germain Jung a préféré s’abstenir de gagner l’Elbrouz et gravira donc le mont Blanc.

Du côté de l’Océanie, ce sera le Puncak Jaya (4884 mètres) en Indonésie, tandis qu’en Antarctique, il montera le mont Vinson (4892 mètres).

Il est évident que la condition physique de Germain Jung est à la hauteur de ce défi. Pour le réussir, le jeune Bisontin s’entraîne, notamment avec la natation qu’il pratique depuis longtemps. « C’est un sport où on est en hypoxie. Ça veut dire qu’on doit gérer sa respiration. Je trouve que c’est assez pertinent par rapport aux ascensions que je prévois. Je pense qu’il y a beaucoup de sommets qui se font au mental », conclut-il.

 

La rédaction lui souhaite bon courage !