Une mobilisation financière en construction
Lors du dernier conseil communautaire, le dossier du Moulin de Brainans a une nouvelle fois été au centre des discussions. L’État a récemment organisé une table ronde suite aux dossiers transmis à la ministre de la Culture. Celle-ci a renvoyé le sujet à la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), qui a réuni les différents partenaires pour faire le point sur les engagements financiers.
Parmi eux, « le Centre National de la Musique (CNM) de Paris se positionne pour une aide de 500 000 €. L’État interviendra à travers le Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire (FNADT), la Région dans le cadre du DEA, la DRAC et une chargée de mission des fonds FEDER et enfin l’intercommunalité. Nous allons rencontrer le Département prochainement », affirmait Dominique Bonnet, président de la communauté de communes Cœur du Jura.
Un premier soutien financier a déjà été accordé : 100 000 € alloués pour les études et diagnostics. Cependant, les partenaires demandent des chiffres plus précis avant d’engager des financements définitifs. Une consultation des entreprises (DCE) doit être lancée pour obtenir un chiffrage actualisé du coût des travaux. Selon Dominique Bonnet, cette démarche est essentielle pour avancer : « Sans consultation, ni la Région, ni le CNM, ni le FEDER, ni la DRAC ne pourront valider leur soutien ».
Un vote décisif pour la suite du projet
Le fonctionnement actuel du Moulin repose sur un budget d’environ un million d’euros, dont 50 % proviennent de subventions publiques (État, Région, Département) et 50 % des recettes de billetterie, expliquait le président. « C’est un dossier important pour notre collectivité puisque le loyer annuel versé par Le Moulin passerait de 13 000 € aujourd’hui à 35 000 €. »
Dominique Bonnet invitait les conseillers communautaires à se prononcer sur le lancement du DCE. Certains élus ont exprimé des réserves, notamment sur l’opportunité de prendre une décision avant d’avoir obtenu la position du Département. Malgré ces interrogations, le vote à main levée a été largement favorable permettant ainsi la poursuite du projet.
« Il ne s’agit pas d’une délibération, précisait le président, juste un vote qui sera inscrit dans le procès-verbal. » La prochaine étape consistera à affiner les coûts réels avant de valider définitivement les financements et le lancement des travaux. « Tout choix sera validé par une délibération. » Un dossier suivi de près, tant pour son impact culturel que pour ses enjeux budgétaires.