Météo

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Gérard Bouvier.

Les anticyclones empilés provoquent une grosse dépression dans nos contrées qui remplit nos urgences psychiatriques pourtant déjà « à guichets fermés ».
Canicules… Inondations…Devrons-nous vivre sous-l’eau ou serons-nous grillés ? Cette question, qu’on croyait l’apanage de la sardine, nous nous la posons aussi.

Jamais nous n’aurons autant été attentifs à nos dames météo, Évelyne Dhéliat, Chloé Nabédian… Désormais ce sont bien les cartes de leurs prévisions qui nous fascinent et nous ne nous laissons plus distraire par leur charme.

Heureusement la prévision météo a beaucoup évolué. Il est loin le temps des dictons où « s’il pleuvait à la Saint Médard, il pleuvait quarante jours plus tard. À moins que Barnabé ne lui coupe l’herbe sous le pied ». Faulx et usage de faulx… C’était un temps où les saints du calendrier avaient la tondeuse à gazon facile. Un dicton dont on dit l’origine en Franche-Comté, en Aquitaine et dans le Limousin. Tant d’origines dispersées nous mettent à l’abri d’une fake-news d’un complotiste tempétueux ou foudroyé.

Dans l’Antiquité, ce sont les Dieux qui géraient la pluie et le beau temps. Difficile de porter plainte en cas d’orvale de grêle imprévue. Dans l’ancienne Mésopotamie, en -4000, on invente l’ombrelle qui deviendra le parapluie quand l’invention gagnera des pays plus jeunes et pluvieux. En 1705, Jean Marius crée à Paris le premier parapluie pliant. Un confort et une élégance qui rendent insupportables les éclaircies. En 1952, Georges Brassens transforme son parapluie en petit coin de paradis. Il suffisait d’y penser. L’inspiration fit des émules mais beaucoup d’entre-nous ignorent qu’ils descendent, au fil de la rigole, d’une amourette, d’un pépin de toile et de baleines tendu par une main charitable un jour d’orage.

Laissez-moi rêver.