Le 26 octobre 2024, au salon du livre de Salins-les-Bains, Christian Ginter arborait un t-shirt du Marathon des Sables.

Créée dans les années 1980, cette course, se déroulant au Maroc en avril, n’a plus aucun secret pour lui. Il y participa à trente-six reprises sans jamais abandonner, ce qui constitue un véritable record !

Né le 16 mars 1954 à Fondouk, en Algérie, il vint s’installer dans le Jura à l’âge de dix-sept ans, après un passage par Saint-Dizier (Haute-Marne). Cuisinier pendant une quarantaine d’années à Lamoura (Jura), il entretient une passion pour les courses dans les déserts.

Au total, il parcourut quinze mille kilomètres dans les déserts du monde. Un nombre impressionnant ! « J’ai sorti mon livre au mois d’avril, une semaine avant de partir à mon trente-sixième Marathon des Sables », confie le retraité. Une course par étape d’environ deux cent cinquante kilomètres, « en autosuffisance alimentaire, en portant tout sur le dos », ajoute cet athlète de haut niveau, avant de se remémorer ; « j’ai gagné le Marathon des Sables par équipe en 1996 ». Une belle performance !

Le désert du Sahara, au Maroc. Crédit : Anthony Soares.

Moins de 70h pour 333 km

Libye, Mauritanie, Mongolie… Il ne compte plus les endroits où il courra. Il participa même à deux reprises à la course Trans 333, une fois en Mauritanie en 2001 et la seconde fois en Mongolie en 2017. En 2001, il mit soixante-neuf heures et vingt minutes et en 2017, quatre-vingt-huit heures pour faire… trois cent trente-trois kilomètres !
« À l’époque, je m’entraînais deux cents kilomètres par semaine », se rappelle Christian Ginter. Il poursuit ; « En 1999, j’étais même premier mondial pendant deux mois sur les courses de l’extrême dans les déserts. »

Le livre d’une vie

Dans son livre « De la passion à l’obsession, la fascination du désert » (éditions de la Belle Étoile), Christian Ginter revient sur son parcours d’athlète de haut niveau. « Toutes ces courses, je les ai mises dans mon livre », confie-t-il à notre rédaction. Il se livre ainsi sur ses émotions et sur ses performances. Que ressent un athlète qui doit parcourir deux cents kilomètres dans un désert ? Une invitation aussi aux voyages dans de vastes étendues sauvages. Il aimerait repartir dans le désert marocain pour un trente-septième Marathon des Sables en avril. Affaire à suivre…