A l’occasion de la semaine de mobilisation pour l’accessibilité et la mobilité et à l’occasion des 90 ans de l’association, AFP France handicap a voulu interpeller les décideurs et inviter les citoyens à s’engager pour demander une France accessible.
Une cinquantaine de personnes en situation de handicap du Jura et même du Doubs, des bénévoles, des familles, des aidants… se sont rassemblés sur la place de la Liberté à Lons-le-Saunier afin de manifester.
« Entre les handicaps visibles et invisibles, nous sommes 10 % de la population, ce qui représente quand même un certain nombre de personnes », rappelait Bernard Avon, référent régional accessibilité pour l’APF. Problèmes de logement, d’accompagnement dans les écoles, d’accessibilité aux transports, à l’emploi, à la culture…
« Il y a des tas de domaines desquels les personnes en situation de handicap sont exclues », ajoute Bernard Avon, qui rappelle que « les personnes sont toujours considérées comme demandantes alors qu’elles peuvent donner ».
Depuis dix-huit ans que la loi du 11 février 2005 relative aux droits des personnes en situation de handicap a été promulguée, l’association demande « où en est l’accessibilité pour tous ? A la veille d’échéances majeures : agendas d’accessibilité programmée et Jeux olympiques et paralympiques 2024 (prévus depuis six ans), nous nous posons la question des priorités de l’Etat vis-à-vis de l’accessibilité, sur le territoire français, sachant que la ville de Paris, elle-même, n’est pas prête à 495 jours des J.O. »
« Que l’Etat fasse respecter les lois »
« On aimerait bien ne pas être obligés de se manifester. Que l’Etat fasse respecter les lois », est intervenu Christophe Lauriaut, DT2A sud Franche-Comté chez APF France handicap. « On existe ! », a crié un manifestant. Après le défilé en centre-ville, une délégation devait être reçue par la secrétaire générale de la préfecture pour porter ces doléances et revendications.