Les Césars rendent hommage à André Bénichou

L’ex-directeur du théâtre de Lons recevra un hommage national durant la cérémonie animée par Antoine de Caunes.

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A 81 ans, André Bénichou déclamait encore des vers sur la scène du théâtre de l'Exil. (Photo archives Stéphane Hovaere).

Disparu en juin 2021, André Bénichou a marqué à jamais le monde du théâtre. A tel point qu’un bref hommage lui sera rendu le 25 février à l’Olympia de Paris, où se déroulera la 47e cérémonie des Césars, présidée par le flamboyant Antoine de Caunes. En marge de ce grand raout destiné à récompenser les meilleurs films sortis en France en 2021, un hommage sera en effet rendu aux grands noms de l’art dramatique disparus l’an dernier. Et nul doute que le lédonien en fait partie, vu ses états de service élogieux : monstre sacré du théâtre jurassien, il fût comédien et metteur en scène. Celui que l’on appelait par exemple pour fluidifier les directions d’acteur difficiles. Mais il fût aussi et surtout celui qui dirigea avec brio le théâtre municipal de Lons durant 30 ans en mariant spectacles contemporains, exigence artistique, et adhésion populaire : ainsi qu’il avait coutume de le dire, « il ne faut pas faire du théâtre pour une élite intellectuelle ».
Une quadrature du cercle récompensée par près de huit cents abonnés au faite de son parcours et un coup d’éclat : des représentations de Faust acclamées par près de six mille spectateurs ! Un exploit difficile à reproduire de nos jours… Après avoir aussi créé et fait rayonner le Théâtre Populaire Jurassien (TPJ) au-delà du département, voire de la région, l’homme de théâtre ne quitta jamais les planches. C’est ainsi qu’il joua en fin de carrière dans un spectacle créé par lui qui collectionna les succès de Francfort à Lyon en passant par les DOM TOM. Après avoir côtoyé Simone de Beauvoir ou Jean-Paul Sartre entre autres célébrités, il déclama des poèmes sur la scène du théâtre de l’Exil à Lons le Saunier à 81 ans encore. Ainsi disparut ou presque le grand homme, ainsi qu’il le désirait : sur la scène à laquelle il voua toute sa vie.