Le coronavirus a fait de réels ravages sur la fréquentation touristique du département. Dans le rapport d’activité 2020 de Jura Tourisme, il est expliqué qu’au « niveau mondial, 2020 restera comme la pire année de l’histoire du tourisme avec 1 milliard d’arrivées internationales en moins. Ceci représente une baisse de 74% ». Une chute brutale que constatait dans son éditorial Gérome Fassenet, président de Jura Tourisme, tout en tirant des conclusions positives de cette situation : « Malgré un été 2020 durant lequel le Jura a connu une très forte fréquentation, la baisse des nuitées sur l’ensemble de l’année est conséquente (-18% selon l’estimation Flux-Vision Tourisme CRT Bourgogne Franche-Comté). Toutefois il est à noter que le Jura a plutôt mieux résisté à cette crise majeure comparativement à d’autres destinations. On peut parler d’une véritable revanche de la campagne ».

Il est effectivement aisé de se remémorer l’affluence considérable que connue la cascade des Tufs, aux Planches-près-Arbois, en cette année 2020. Une fréquentation qui engendra naturellement des mécontentements chez les riverains.

Avec ses presque 500 communes, le département du Jura est une destination privilégiée pour se ressourcer, tout en se cultivant. Un territoire qui apparaît comme une destination parfaite – loin des tumultes des villes. L’hiver, l’or blanc permet de skier aux Rousses. L’été, le Haut-Jura offre aussi de superbes randonnées, comme les plateaux et les plaines. En parallèle des cascades, lacs et grottes ; des musées exposent un patrimoine mondialement (re)connu (la Maison du Comté à Poligny, la Maison de la Vache qui rit à Lons-le-Saunier, le musée de la pipe et du diamant à Saint-Claude…).

Cette année, alors que la situation sanitaire semble s’améliorer, Gérome Fassenet nous livre son analyse pour la saison à venir.

Comment appréhendez-vous la saison touristique 2022 ? Celle-ci s’annonce-t-elle de qualité pour le département ? Quelles sont vos attentes ?

Sur des chiffres qui sont très concrets, le nombre de consultations de notre site internet est en nette hausse. Ça donne des indices sur les gens qui préparent leurs vacances. En terme de réservations, que ce soit dans les gîtes, que ce soit dans les campings, puisque généralement pour la saison estivale, ça commence bien à partir de février, là c’est un niveau assez important pour la saison qui arrive. On est plutôt confiant sur cette saison.

Nous, sur Jura Tourisme, en terme de communication et de travail avec les opérateurs locaux, on ne va pas mettre en avant les sites qui sont surfréquentés, mais on part de ces sites qui sont surfréquentés pour les [les touristes] emmener vers d’autres lieux dans le Jura qui le sont un petit peu moins, tels que le tourisme fluvial sur le secteur de Dole. On se sert de nos têtes de pont pour renvoyer les faisceaux à travers l’ensemble du département.

Vous parlez dans votre édito pour le rapport d’activité de 2020 de « revanche de la campagne ». Est-ce que cela signifie que vous pensez que le tourisme vert et rural va se développer après la pandémie ? Ainsi, le département du Jura aura-t-il son épingle à tirer du jeu ?

Oui oui je le pense vraiment. D’ailleurs, ça se confirme. Tout le monde nous a dit : « Oui, vous avez eu du monde pendant la pandémie parce que les gens ne pouvaient pas aller ailleurs ». Sauf que les gens qui réservent depuis le mois de février, avec cette hausse des réservations, ce n’est pas par dépit.

Si ce tourisme venait à se développer, ne craignez-vous pas des sortes de submersions liées au tourisme, comme pour la cascades des Tufs en 2020. Sommes-nous vraiment prêts à faire face à cette revanche de la campagne ?

C’est justement un travail qui doit avoir lieu avec toutes les collectivités locales pour pouvoir améliorer à la fois les accueils, les stationnements, le fait de pouvoir venir sans dégrader, avoir un véritable respect de l’environnement. Au-delà de la communication, c’est une vraie politique territoriale.

Par exemple là, il y a le développement des véloroutes. Aujourd’hui, on recrée des boucles autour de ces grands axes pour pouvoir justement améliorer l’accueil. L’idée, c’est vraiment de diluer sur l’ensemble du territoire nos visiteurs.

Un territoire qui apparaît comme une destination parfaite – loin des tumultes des villes.

Top 10 des principaux sites dans le Jura

La pandémie et ses conséquences eurent des effets dévastateurs et inhabituels sur le tourisme et la fréquentation des sites. Ainsi, les chiffres de 2019 sont les plus fiables pour mesurer l’attractivité habituelle des principaux sites du Jura.

Nationalités étrangères des clients

Dans le département, notamment l’été, les enfants s’adonnent souvent au jeu des plaques minéralogiques. Et bien souvent, celles-ci comportent les lettres « NL », surplombées des douze étoiles dorées de l’Union européenne sur fond bleu. Une image bien présente chez nombre de Jurassiens estimant que les habitants des Pays-Bas viennent en masse dans le département. Les chiffres corroborent cette impression, tout en la nuançant – et ce, même en 2020, malgré les restrictions sanitaires.

Des célébrités en vacances dans le Jura

Le département du Jura permet à des célébrités de se reposer en toute discrétion, loin des projecteurs. Par conséquent, il est très complexe d’avoir connaissance de la venue de célébrités dans le département, précisément parce qu’ils y viennent souvent incognitos.

Néanmoins, certaines personnes affirment avoir croisé autrefois, par exemple, le chanteur Renaud en train de pêcher dans nos rivières jurassiennes. Plus récemment, en avril 2022, l’animateur Jean-Luc Reichmann postait sur les réseaux sociaux une vidéo à Château-Chalon.

Si vous avez déjà repéré des célébrités en vacances dans le Jura, n’hésitez pas à nous le faire savoir.