« Nous avons voulu remercier tous ceux qui ont représenté le Jura dans toutes ses qualités, ses spécificités, lors du salon de l’agriculture », a introduit Franck David, vice-président en charge de ces questions. Pour la première fois, tous ces acteurs étaient invités à l’Hôtel du Département.
Une façon aussi de leur rappeler qu’ils sont « au cœur des préoccupations » des élus, alors que « l’instruction régionale des dossiers pour les agriculteurs nous navre » et que « le désarroi qu’a montré l’agriculture a été un moment fort ».
Le président de la chambre d’agriculture, François Lavrut, dont « l’idée » de l’événement « a germé » dans la tête, a salué le président Clément Pernot pour cette organisation. « C’est bien de réunir ceux qui ont valorisé les produits, les animaux, le territoire… »
« On a la chance de croiser dans les allées du salon la représentation agricole du Jura dans toute sa diversité, a enchaîné le président du Département. On est fiers à Paris d’entendre les compliments. Cette soirée est la marque de la reconnaissance. »
Clément Pernot a rappelé qu’il ne reste qu’1 % d’agriculteurs en France. « Vous êtes des rescapés, on doit vous bichonner ! ». Et alerté les Jurassiens pour qu’ils préservent leur patrimoine. « Certains aimeraient copier la filière comté. »
« Sur l’économie de proximité, il va falloir revenir à un schéma départemental. Il faut chercher les bonnes géographies pour intervenir efficacement. » Un objectif qu’il pourra défendre sur les bancs du sénat…
Une mesure exceptionnelle
Lors de la soirée, les conseillers départementaux ont également rappelé la décision prise lors de leur dernière séance. Le Département va verser sa part de subvention dédiée aux aménagements des bâtiments agricoles sans attendre le versement de la part Europe – FEADER et surtout de celle de la Région Bourgogne Franche-Comté, « toujours très en retard dans le traitement de ces dossiers pourtant fondamentaux pour les agriculteurs éligibles ».
Dix subventions sont concernées dans le cadre du Plan stratégique national pour une somme globale de près de 170 000 euros. Cette enveloppe s’inscrit dans le cadre de la nouvelle Politique agricole commune (PAC). L’Union européenne a mis en place ce programme d’aides depuis le 1er janvier 2023 et pour une durée de 5 ans. Mais les agriculteurs concernés n’auraient toujours rien reçu.
« Face à cette situation d’une gravité exceptionnelle, le Département souhaite donc s’engager auprès des agriculteurs dont la situation financière est rendue critique par ces dysfonctionnements, indépendamment du circuit de paiement habituel. A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle ».