“Pourquoi ne fait-on plus d’enfant?”

Vendredi 21 février, pour le traditionnel Café Philo de la Vieille-Loye organisé par l’association “Les Amis de la Clairière de Chaux,” le professeur de philosophie, Christophe Bobillier, a planché sur une thématique d’actualité : “Pourquoi ne fait-on plus d’enfant?” En France, les courbes de la natalité infléchissent et le climat géopolitique et environnemental n’invite pas les jeunes couples à nourrir des projets d’enfant.

Christophe Bobillier a choisi d’attaquer la question en s’interrogeant sur l’état du monde et de la place qui est réservée à l’enfant. “On fait finalement bien peu de cas sur l’enfant et il semble invisibilisé dans notre société actuelle, il y a sûrement des raisons à cela, comme par exemple, des adultes qui veulent devenir des enfants, on parle alors de phénomène d’infantilisation et à l’inverse on veut faire des enfants, des adultes et là on parle d’adultification, dans les deux cas on loupe l’enfant ! On les oublie et ils passent après les priorités”, explique Christophe Bobillier, qui remarque chez les contemporains une certaine peine à se projeter dans l’avenir et se créer une descendance qui n’est plus aussi importante, avec des courants antinatalistes qui émergent et estiment que l’on est trop nombreux sur terre.

“Regardez il y a quelques années ce jeune homme en Inde qui a porté plainte contre ses parents pour l’avoir mis au monde”, indique Christophe Bobillier qui précise que nous faisons face à une ambiance sociétale anxiogène “Des enfants qui ont peur de grandir en observant des parents angoissés et dans le même temps des parents qui n’osent plus faire d’enfant parce qu’ils craignent pour eux.”

Dans son travail sur ce sujet, Christophe Bobillier qui enseigne au lycée Pasteur Mont-Roland s’est surtout intéressé à l’enfant qui a été finalement peu abordé par les philosophes à travers le temps selon lui.

Une trentaine de personnes s’étaient rendues ce soir là à l’hôtel communal de la Clairière de Chaux pour l’écouter et ont comme à l’accoutumée, pu profiter du bar qui était ouvert et refaire le débat autour d’un verre.

E.S.