Après des études au lycée Charles Nodier de Dole et une licence à Lyon, Nathan Colombo Valette se lance dans un master I en histoire des sociétés contemporaines à Paris. Son rêve : devenir enseignant-chercheur. Mais avant, il lui faudra réussir son travail universitaire de recherche sur la ligne de démarcation dans le Jura.
Utilisations et perceptions de la ligne
« Quand l’armistice de juin 1940 a été signée, le Jura a été séparé en trois zones : la zone occupée, la zone dite libre et la zone dite interdite », rappelle le jeune chercheur. La Loue servit notamment de frontière naturelle. Bien qu’elle ait déjà été étudiée sous l’angle des passagers clandestins, la ligne de démarcation n’a pas livré tous ses secrets. « De tout ce que j’ai pu lire, rien n’a été fait sur les perceptions », confie-t-il, avant de poursuivre ; « Je m’interroge sur son impact quotidien sur les habitants du Jura, ainsi que sur la mémoire collective autour de cette ligne, largement ignorée aujourd’hui. L’un des enjeux est de comprendre pourquoi cette frontière, pourtant cruciale, a été oubliée dans les récits locaux focalisés sur la résistance et les passages clandestins. » Une approche sensible, qui visera à mieux connaître cette histoire assez récente.
Il aimerait entrer en contact avec des Jurassiens qui auraient des informations, des photographies, des documents ou des objets se rapportant à cet épisode sombre de notre histoire.
Contact : nathan.valette@etu.univ-paris1.fr