Élise Moreau, comment s’est déroulée votre accession à la présidence du CESER BFC ?
Avant de devenir présidente, j’ai réalisé un premier mandat entre 2018 et 2023 au sein du CESER où je siégeais au titre de la ligue de l’enseignement, un mouvement d’éducation populaire et d’émancipation du citoyen. En 2021, je suis entrée au bureau du CESER en devenant référente du 3ème collège (Organismes et associations participant à la vie collective de la région). Cela m’a permis d’intégrer la gouvernance du CESER et de prendre davantage de responsabilités et c’est un an avant la fin du mandat, où l’on m’a soufflé l’idée de me présenter et de tenter ma chance pour la prochaine mandature, compte tenu du fait qu’il était entendu que le président sortant ne se représentait pas.
Au départ, j’ai été assez surprise que l’on pense à moi, que l’on me propose cette responsabilité, qui implique une grande disponibilité et chemin faisant, je me suis dit que j’avais vraiment envie de porter un projet pour le CESER en étant très attachée à l’institution et certaine de son utilité, elle porte des valeurs dans lesquelles je me retrouve.
Quel est votre métier dans la vie active?
Je suis chargée de relation entreprise à l’école de la deuxième chance de Côte d’Or, qui est un dispositif d’orientation professionnelle en direction de jeunes adultes entre 16 et 30 ans éloignés de l’emploi. Mon métier consiste à veiller à leur insertion en milieu professionnel, à l’insertion par des stages en entreprise et à la formation.
Ces sujets font partie de ceux que j’ai à cœur de défendre au CESER.
Certaines personnes, dont des élus sont tentés de dire que le CESER coûte cher et ne sert à rien, que leur répondriez-vous ?
D’abord leurs dire que le CESER est utile dans le sens où il permet de porter au-delà de la voix des organismes désignataires, qu’il permet d’aller à la rencontre des habitants, des initiatives citoyennes, de les mettre en valeur en proposant des solutions concrètes, opérationnelles pour améliorer la vie sur l’ensemble de la région.
Ce qui fait aussi notre force, c’est notre singularité, nous ne sommes pas des élus, nos organismes sont désignés par les services de la préfecture de région et nous représentons une grande pluralité, allant du monde économique, les branches professionnelles, les syndicats, le monde associatif et de la vie collective. Mettre toute cette diversité autour de la table, transcender les clivages, sortir des positions dogmatiques, nous permet d’apporter de vraies réponses au service de la population.
Quels sont les liens entre le CESER et l’exécutif régional?
Le CESER est une assemblée consultative, il peut répondre de différentes manières, l’exécutif régional nous saisit parfois sur des périodes de très courtes durées (10-12 jours) de manière obligatoire sur tout ce qui est « avis budgétaires » et parfois sur des sujets plus approfondis avec des saisines.
La dernière en date portait sur l’orientation lors de la dernière mandature, la Région venait de se voir octroyer cette nouvelle compétence et a questionné le CESER sur ce qui pouvait être mis en place, ce qui représente un travail de 6 à 8 mois où notre assemblée va aller questionner les organismes et usagers concernés par ces politiques et proposer à l’issue des préconisations qui lui paraissent les meilleures.
Comment sont répartis les conseillers ?
L’assemblée du CESER BFC compte 110 conseillers répartis en 4 collèges :
1er collège : les entreprises, 35 conseillers
2ème collège : les syndicats, 35 conseillers
3ème collège : les organismes de la vie associative, 35 conseillers
Et le 4ème collège, plus petit : les personnalités qualifiées, 5 conseillers
E.S.