Semaine du 18 au 24 octobre
Moins d’un mois après le décès de l’ancien président de la République Jules Grévy, le conseil municipal de la ville de Dole délibéra, le 2 octobre 1891, pour qu’un monument en sa mémoire soit élevé sur l’une des places de la ville. « L’emplacement choisi est la place Pingon, admirablement disposée pour recevoir le monument projeté ».
Puisque Jules Grévy, élu dans l’arrondissement de Dole, a ensuite été, pour la France, « le premier gardien de son drapeau républicain » (Le Petit Comtois, 19 juin 1893, numéro 3592, p. 2.), il était cohérent de rendre hommage à cet illustre Jurassien en élevant une statue à sa gloire.
En octobre 1891, un projet fut notamment proposé aux édiles de la ville de Dole. Celui-ci était l’œuvre de Jules Deis, architecte à Paris, et de « Georges Récipon, sculpteur de grand talent ». Les auteurs de ce projet proposaient que ce monument « représente le président assis, s’appuyant sur la Loi, dans une attitude à la fois calme et énergique. De chaque côté du piédestal sur lequel il est placé sont deux figures allégoriques qui représentent : l’une la Force, l’autre la Justice. » Comme le prouvent des photographies anciennes de la statue de Jules Grévy, ce projet ne fut néanmoins pas retenu.
Il fallut attendre deux ans, pour que le 18 juin 1893, la statue en bronze de Jules Grévy, de Alexandre Falguière, soit inaugurée. Malheureusement, durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), celle-ci fut fondue. Depuis une vingtaine d’années, Le Doubs et la Loue de Pierre Duc trône sur la plus belle place de Dole, qui conserve le nom de place Grévy.
Le Petit Comtois, 04 octobre 1891, numéro 2976, p. 2. & Le Petit Comtois, 18 octobre 1891, numéro 2990, p. 2. & Le Petit Comtois, 30 octobre 1891, numéro 3002, p. 3.