L’horlogerie suisse fait face depuis un an déjà à des dynamiques économiques très contrastées et un niveau d’incertitude sur l’avenir élevé. La vallée de Joux dite “La vallée de l’horlogerie” a reçu en 2025 un coup d’arrêt inédit depuis longtemps, dû à une conjoncture internationale difficile, et une demande en baisse importante. Il est vrai néanmoins que si cette industrie est l’objet de manière cyclique de périodes de crises répétitives, cette année 2025 est particulièrement dure, et le chômage s’envole.
Un indice permet de dire cela, c’est que le malaise commence à toucher principalement les emplois temporaires. Dans l’analyse succincte des causes de ce recul, on trouve des causes internes comme l’inflation avec les coûts qui augmentent mais aussi la force du Franc suisse. Pour les causes externes, on peut citer la géopolitique avec les droits de douane américains, et les dérèglements politiques internationaux, le climat économique, avec l’effondrement du marché asiatique, moteur pendant près de 25 ans et qui s’est arrêté brutalement. Un autre phénomène apparaît aussi semble-t-il avec la « lassitude du luxe », comme le nomment certains analystes, « quand la clientèle commence à s’interroger sur la signification du luxe ».
Réduction de l’Horaire de Travail mise en place…
Des mesures de chômage technique importantes ont été mises en place notamment dans certaines grandes manufactures horlogères, mais toutes ne sont pas affectées de la même manière dans cette crise en regard du marché qu’elles servent…
Ainsi a été activé le système fédéral de RHT (Réduction de l’Horaire de Travail), qui est une réduction temporaire ou une suspension complète de l’activité de l’entreprise alors que les rapports de travail contractuels sont maintenus. Cependant la RHT a comme conséquence de ne plus pouvoir faire appel à des emplois temporaires.
Ceci a un impact direct sur les demandeurs d’emploi suisses, mais aussi au niveau des frontaliers jurassiens, qui trouvaient jusqu’alors de l’emploi en horlogerie. Court alors le chiffre de 5.000 travailleurs temporaires en moins depuis un an dans ce secteur. La crise est là, et le bout du tunnel est envisagé pour les plus optimistes pas avant courant 2026…
























