Haut-Jura. La population de loups en baisse !

Les associations de défense s’alarment.

0
371
Le loup, ni ange ni démon.©GM.

FERUS (association nationale pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs), dont nous avons déjà parlé dans ces colonnes alerte :
« La dernière estimation du nombre de loups présents en France est connue depuis des semaines par les responsables gouvernementaux, qui se sont gardés de la rendre publique, et pour cause : elle fait état d’une baisse de la population de 9 %, passant de 1096 loups estimés pour l’année 2022 à 1003 individus pour 2023. Cette information que nous révélons aujourd’hui est particulièrement préoccupante, alors que le gouvernement a reconduit automatiquement le plafond annuel de loups dont la destruction est autorisée (209 individus), et qu’il plaide toujours pour un déclassement du statut de protection du loup au niveau européen ».

«Le niveau des dommages dus au loup est stabilisé depuis 2017…».

« Il y a 5 ans, l’État avait justifié l’augmentation du plafond annuel en affirmant : «la croissance de la population de loups intervient dans un contexte marqué par un niveau de dommages aux troupeaux qui se maintiennent à un niveau élevé […] il apparaît aujourd’hui nécessaire de temporiser la croissance de l’espèce afin de laisser le temps aux éleveurs de s’adapter à la présence du loup ». Aujourd’hui, alors que le niveau des dommages est stabilisé depuis 2017 et qu’il a même baissé significativement en 2023 de 9 % selon les constats officiels de l’État, cet argument ne tient plus et les choix du gouvernement pour ce qui concerne les autorisations de destruction s’apparentent plus à une volonté d’empêcher l’installation de l’espèce sur de nouveaux territoires qu’à une recherche de prévention des dommages aux troupeaux ».
Concrètement, sur la période 2018-2021, le taux de survie des loups était de seulement 27 % dans les territoires où l’espèce arrive sans être installée durablement, contre 68 % dans les territoires où elle est installée de plus longue date.
Cette orientation du gouvernement se traduit dans la multiplication des autorisations de tirs de loups hors des conditions dérogatoires prévues par la loi. Les associations de défense dont FERUS tirent la sonnette d’alarme, alors qu’elles proposent des procédures d’aide aux éleveurs telle  »Pastoraloup ».