Pâques au balcon

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1945

De jeunes coquelicots oscillaient au bord d’une départementale
Tandis qu’en ce dimanche de Pâques, j’allais déjeuner en famille.
Un peu comme pour me rappeler, que le temps passe toujours trop vite,
Et que si l’on n’y prend pas garde, on se fane, ou l’on s’éparpille.

Il faisait beau, presque un peu chaud, l’excessif serait donc présent,
Les sujets seraient politiques, essentiellement sur la retraite.
Hélas rien de très surprenant, dans ce contexte ras des pâquerettes
Où ceux qui traitent mal le mal, opèrent à leur désœuvrement.

Qu’importe, je poursuivais ma route, certes désabusé mais indemne,
De ces toxiques turpitudes, des ressentiments incompris,
En partance pour me réfugier vers un réconfortant abri,
Où règnent l’espérance, la paix, les sourires de gens qui s’aiment.

Les vaches me regardaient passer, m’apparaissant heureuses, complices,
On eût dit qu’elles me souriaient, qu’elles percevaient cet enthousiasme,
Cette flamme résiliente, paisible, comme remède à tant de marasmes,
Qui donne sens à l’existence, sans mensonge et sans artifice.

De ces heures heureuses afflue, une source inépuisable d’envies :
Cette exaltante transcendance : fierté du devoir accompli.
Sorte de guide vers l’écriture, rééquilibrage progressif.
Une libération de l’esprit, saine contagion de l’expansif.

De vifs coquelicots oscillaient au bord d’une départementale
Tandis qu’en ce dimanche de Pâques, j’allais déjeuner en famille.
Un peu comme pour me rappeler, que le temps passe toujours trop vite,
Et que si l’on n’y prend pas garde, on se fane, ou l’on s’éparpille.