En tant que membre de la Coordination nationale des comités de défense des Hôpitaux et maternités de proximité, le comité de Dole rappelle que la situation s’aggrave. En effet, durant l’été, 50 % des services d’urgence hospitaliers de France ont fermé au moins une fois du fait du manque de personnel ou de moyens. Que se passe t-il alors pour les patients qui ont besoin de soins à ce moment là ?
« Les malades doivent attendre souvent plus de 7 à 8 heures avant d’être reçus... Quand ils sont reçu, ils peuvent de nouveau attendre plusieurs heures avant qu’une prise en charge soit effective. Pourtant le personnel fait ce qu’il peut mais ils ne sont pas en nombre suffisant et n’ont pas toujours les moyens matériels pour répondre aux besoins.
Sur Dole, des patients sont trop souvent hospitalisés plusieurs jours avant d’être redirigés vers Dijon ou Besançon pour subir des opérations car sur Dole seule l’ambulatoire est possible. N’oublions pas que l’attente de soins entraîne des conséquences parfois grave sur la santé des patients » indique le collectif.
Le comité a actuellement environ 250 adhérents qui ont rejoint leur cause.
« Le service public est vraiment malmené et il faut le dénoncer ; les conditions de travail des employés sont vraiment compliquées. Le directeur de l’hôpital de Dole est ouvert à discussion avec les membres du Comité ce qui est une belle avancée ». Mais la difficulté d’ajuster des plannings chaque mois fait que la situation reste précaire. Les changements ne peuvent être que nationaux et il est facile de voir que le nouveau ministre ne fait que proposer des réformes qui vont aggraver la situation et c’est le rôle du comité que de dénoncer cela et de demander la réouverture de la chirurgie conventionnelle à Dole ».
Des revendications concrètes
Le comité réclame simplement « que le secteur public vive afin de répondre aux besoins d’urgence de jour comme de nuit. Pour ce faire les pouvoirs publics doivent donner les moyens nécessaires pour former plus de personnel hospitalier et que chaque hôpital ait aussi les moyens matériels utiles. Sur Champagnole, il n’y a déjà plus de médecin dans les ambulances et pour entrer à l’hôpital il faut prendre rendez-vous trois semaines avant d’être reçu ! »
Le comité reste donc mobilisé et soutient également les établissements voisins de Champagnole, St Claude, Dijon… « pour lutter contre cette politique santé au rabais ».
« L’État mentionne que c’est un problème d’organisation au sein des hôpitaux alors que le problème concerne avant tout le manque de personnel, ce qui est aussi le même problème dans les hôpitaux psychiatriques. Les conditions de travail sont tellement dégradées et déplorables que le personnel fuit la France. Ceux qui restent sont des militants qui persévèrent. Mais ils se raréfient ».
La grande manifestation de samedi dernier a porté ses fruits
Actuellement le comité porte une pétition pour démentir ce nouveau projet de loi qui sera voté en octobre 2023 qui prévoit le déremboursement de certains médicaments, la baisse des remboursements soins dentaires avec augmentation des franchises… ce qui va entraîner une baisse des soins pour une grande majorité des publics ; c’est la marchandisation de la santé par les pouvoirs publics alors que l’humain devrait être mis au cœur des soins.
Cette pétition doit permettre d’aller au devant des citoyens afin de les informer sur ce qui se joue dans leur dos, leur permettre de signer en étant conscients de leur engagement. A chaque projection du film « SOS hôpital public ; paroles de témoins » un débat est organisé avec le public et la pétition est aussi proposée.
Ainsi la manifestation au centre-ville de Dole a permis d’aller au devant de la population pour évoquer l’ensemble des problématiques et faire signer la pétition ; cette action s’intègre dans le Tour de France pour la Santé.
Dans cette même dynamique, chaque année les membres des différents comités se rassemblent pour débattre de l’actualité et approfondir les sujets.
Cela se passera à Dole les 17/18/19 novembre. Avec pour débat public « Les Centres de santé, une solution pour la santé de premier recours ? ».
Cet évènement va être une caisse de résonance des luttes de santé au niveau national pour Dole.
Déjà 91 communes soutiennent le comité local de Dole ainsi que des communautés de communes, le département et la région. D’ailleurs, une quinzaine de communes ont apporté une aide financière pour aider à l’organisation.
Le comité est ouvert à toutes et tous, tant professionnels que patients.
COMITE DE DEFENSE DES HOPITAUX PUBLICS DE DOLE
14 rue de la Bière 39100 DOLE – Tél 06 70 06 36 95
Contact : comitedefensehopitauxdole@gmail.com
Site : www.defense-hopitaux-dole.fr