Dole : un budget 2024 plus détendu

Contrainte à faire la chasse aux économies en 2023 dans un contexte inflationniste, via son rapport d'orientation budgétaire, la municipalité doloise souhaite reprendre sa vitesse de croisière avec un budget 2024, plus relâché. Morceaux choisis.

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Après une année à se serrer la ceinture, le budget de la ville reprend son rythme.

Il y a 1 an, l’envolée des coûts de l’énergie et l’arrêt progressif de la taxe d’habitation avaient fait craindre à la ville de Dole une situation économique difficile. Prudente, la majorité s’était alors contrainte à réaliser des économies : extinction de l’éclairage nocturne dans certains secteurs, fermeture du manège de Brack et arrêt du chauffage dans le marché couvert sur la période hivernale, dans le cadre du plan économie d’énergie qui aurait permis une épargne de 70.000 euros à la collectivité.
« Si certaines mesures ont pu générer quelques difficultés ici ou là, il me semble que globalement les choses se sont bien passées » a souligné le maire Jean-Baptiste Gagnoux, qui a certainement dans un coin de la tête les remarques de quelques commerçants des halles, un brin frigorifiés…

Une éclaircie pour 2024   

Si en 2023 le budget avait été abaissé aux alentours des 4,5 millions, cette fois le rapport d’orientation budgétaire dolois table pour 2024 sur un investissement de l’ordre des 7 millions d’euros (une somme comparable au budget d’avant crise). Une éclaircie semble pointer et l’heure est à l’optimisme mesuré.
« Même si il faut rester prudent, l’inflation paraît reculer » observe le maire.

Mais alors, où la ville souhaite investir ? 

Il y a d’abord les projets à poursuivre comme la réfection de l’avenue de Northwich pour une enveloppe de 495.000 euros, une artère qui sera repensée avec l’instauration d’une zone limitée à 20 km/h.
Côté voirie, il faudra aussi prévoir la réfection de la partie basse de l’avenue Georges Pompidou (300.000 euros) des travaux utiles qui seront forcément appréciés des Dolois.
A la Commanderie également, des travaux de rénovation aux alentours des 150.000 euros. « Quels travaux exactement ? » interroge la conseillère d’opposition (EELV) Laëtitia Jarrod-Mermet.
« Cette salle a mine de rien déjà quelques années (ndlr 2006) et certaines interventions vont être nécessaires, nous aurons l’occasion d’y revenir plus en détail » répond Jean-Baptiste Gagnoux, qui sur l’entretien des édifices dolois souhaite entreprendre une restauration de la Collégiale pour un coût estimé à 250.000 euros.
Côté fiscalité, il n’y aura pas de modification du taux de la taxe foncière par la collectivité, en revanche, l’assiette devrait être augmentée par l’État d’environ 4.7%.
Ainsi, sur l’endettement, la ville de Dole demeure à 38.6 millions d’euros.

Extension du marché couvert, un projet qui pose question  

Le marché couvert de Dole incontournable du samedi matin

C’est peut être l’investissement 2024 qui fera le plus parler, la ville en lien avec le SPL Hello Dole souhaite une extension du marché couvert. Si aujourd’hui l’arrière du site sert avant tout de parking et d’emplacement pour les poubelles, il devrait accueillir une terrasse dites « Panoramique » pour une enveloppe de 261.000 euros.
« Une extension qui vise à favoriser la convivialité » souligne le maire.
Une simple terrasse ou plus, gérée par qui ? Et comment ?
Sachant que deux bars fonctionnent déjà sur le site avec une belle affluence, en l’absence de plan, les détails de l’opération sont encore flous.
Un peu somptuaire au goût de Laëtitia Jarrod-Mermet. « Il y a le chauffage qui n’est toujours pas remis sur le marché, on agrandit mais on n’isole pas ?  » s’interroge-t-elle avec ses collègues de l’opposition qui ont voté à 4 voix contre ce rapport d’orientation.
Contrairement à d’autres collectivités qui votent leur budget en mars, celui de Dole sera voté en décembre, il est très probable que l’opposition s’exprime une nouvelle fois contre.

Enzo Saad