Que Marianne était jolie

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Puisque l’actualité de cette semaine nous a fait subir à tour de bras d’exemplaires leçons de virtuosité politique de la part du « camp du bien », on ne pouvait occulter les auditions de la commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne. Notamment celles de notre si chère Marlène Schiappa.
« En vrai » comme disent nos jeunes, derrière cette affaire, comme derrière bon nombre, se pose la question du financement des associations.
Sur ce point, rien à dire avec celles qui rendent des services d’utilité publique et méritent de ce fait, un bien légitime soutien de l’État ou des collectivités territoriales. On déplore d’ailleurs que celui-ci s’amoindrisse, à l’image des emplois jeunes subventionnés dans les clubs sportifs, par exemple. Lesquels offraient à des publics déscolarisés ou éloignés de l’emploi, une deuxième chance de réinsertion dans le monde du travail… et la vie sociale qui va avec. Mais revenons-en au mouton (noir) associatif.
Qu’en est-il des structures dont l’objet affiché se résume à « porter des discours » ou plus exactement à véhiculer voire à imposer des idéologies, directement issues de la doctrine « progressiste » gouvernementale, aux frais du contribuable ?
Vous remarquerez que, comme toujours, la propagande ne fonctionne que dans un sens… jamais dans l’autre !
Quoi qu’il en soit, même si elle venait à devoir démissionner, dans le petit monde des arrangements entre amis, « Madame Égalité » trouvera vraisemblablement une opportuniste porte de sortie, afin de poursuivre sa carrière dans les nébuleuses arcanes de la République, au cœur des directions ou des cabinets des divers et variés organismes qu’elle abrite… sans avoir à subir, elle, « la fin du temps de l’abondance » !
Que voulez-vous, nous n’appartenons pas au même monde…
Hasard du destin ou clin d’œil d’une inspiration furtive ? Toujours est-il qu’en lisant, le soir précédent le bouclage de cette édition, trois chapitres de l’anticonformiste essayiste irlandais George Bernard Shaw, j’y trouvais une citation qui confortait ma pensée et m’aidait à trouver le sommeil avec une surprenante paix intérieure.
« Les hommes politiques et les couches doivent être changés souvent… et pour les mêmes raisons ».
Aussi, pour conclure sur une indispensable notion d’égalité (indubitable leurre sémantique puisque nous ne sommes pas et ne serons jamais égaux, mais seulement équivalents en droits, au mieux complémentaires pour coexister, nuance essentielle au principe de réalité et à la perpétuation de l’espèce), il semble aujourd’hui, que l’on puisse s’autoriser à penser que certaines femmes politiques aussi…