Cupide Cupidon !

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Asymétrie anthropologique...

L’arrivée de la Saint-Valentin, ce mercredi, m’invite à m’interroger sur l’évolution des rapports humains. Notamment celle des rapports amoureux, dans notre si merveilleuse époque où la marchandisation du désir fait feu de la moindre parcelle de temps de cerveau disponible pour s’immiscer dans notre quotidien et nous leurrer, en amalgamant équivalence des droits et indifférenciation des natures, nous illusionnant au passage, comme le chante Alain Souchon « que le bonheur c’est d’avoir, de l’avoir plein nos armoires ».
Ce que la bienpensance pseudo-progressiste a oublié, via ses injonctions à l’égalitarisme absolu (qui par définition est impossible), c’est justement que c’est par cette asymétrie anthropologique entre l’homme et la femme (physique, psychologique, sociologique…) et uniquement en la reconnaissant, puis en l’apprivoisant comme telle, que peuvent ensuite se nourrir, se nouer et s’exprimer pleinement des liens sentimentaux durables.
Suffisamment durables en tous cas, pour assurer au minimum la reproduction et la survie de l’espèce.
Seul problème, depuis plusieurs années, accélérée par les réseaux sociaux et les sites de rencontres, l’hypergamie féminine (quête de montée en gamme, s’appuyant sur un partenaire de rang social supérieur) est venue déséquilibrer l’harmonie des rapports de séduction qui jusque-là s’opérait couramment. Les hommes attachant davantage d’importance à l’attrait physique, tandis que les femmes, même si celles-ci ne délaissent pas totalement cette perception, se préoccupent davantage du statut économique. Le jeu devient donc truqué.
J’invite d’ailleurs ceux qui interpréteront cette analyse comme outrageusement “sexiste” à questionner les gérants de restaurants, d’hôtels, ou les bijoutiers (ce que j’ai personnellement accompli afin d’étayer mes écrits), afin de connaître dans quelles proportions l’homme aura intégralement payé l’addition mercredi soir. Revenez me voir ensuite, si le chiffre est inférieur à 90%… Alors, Cupidon serait-il si cupide ?
« Les femmes qui veulent être les égales des hommes manquent sérieusement d’ambition », paraît-il. J’approuve.
« Surtout lorsqu’accablé par la misère du désir qu’il subit, l’homme n’est déjà pas égal à lui-même ! » serais-je tenté d’ajouter…