« Nous avons décidé de vous présenter le métier d’affineur sur un seul bâtiment car nous sommes installés sur un kilomètre. Nous allons vous montrer comment on le pratique dans le Jura », explique Véronique Rivoire, qui représente la cinquième génération à diriger l’entreprise Rivoire-Jacquemin à Montmorot.
La spécialiste a apporté différentes explications à la ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, intéressée. « L’âge n’est pas signe de qualité. Il y a de très bons fromages jeunes et de très bons fromages vieux. » Elle lui a montré la différence entre un fromage tout frais sorti de la coopérative et après quelques mois d’affinage ou encore le défaut de qualité qu’il faut déceler au bon moment pour ne pas dévaloriser le fromage.
Une partie de l’équipe a été mise en avant, comme Sébastien Greusard, responsable d’affinage, qui a bien volontiers partagé sa passion : « Nous sommes capables de dire dans quelle coopérative est produit le fromage rien qu’en le goûtant. Nous faisons ça toute la journée. Ça ne s’apprend pas. C’est à force de travail dans les caves ».
150 000 meules
150 000 meules sont en cours d’affinage à Montmorot, une entreprise qui a 165 ans.
« Danielle Brulebois m’a proposé de venir dans le Jura et ici, dans cette entreprise exemplaire, dirigée par une femme qui sait bien parler de son métier et transmettre des valeurs essentielles, a commenté la ministre à l’issue de la visite. J’ai découvert plein de choses, on fait sonner le fromage, il va murir, des hommes et des femmes murmurent à l’oreille du fromage ! Ce qui nous relie tous, c’est la fierté qu’on a de grandir, réussir, sur les territoires qu’on a choisis. »
