Arbois : le futur projet éolien de la CCAPS Cœur du Jura fait débat

Près de 50 personnes étaient présentes mardi dernier à la réunion publique organisée par la ville d’Arbois et relative au futur projet éolien de la communauté de communes Cœur du Jura.

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Les élus des 14 communes concernées.

« La municipalité d’Arbois est concernée à double titre, explique Valérie Depierre. D’une part en tant qu’éventuelle propriétaire de terrains susceptibles de pouvoir accueillir le projet ; d’autre part parce qu’en 2018, l’équipe municipale en place décidait de participer à la réflexion lancée par la communauté de communes Cœur du Jura pour que le projet soit dès le départ en maîtrise communale ».
La nouvelle équipe municipale a pris connaissance de cette démarche fin 2020 et a décidé de participer aux réflexions du collectif pour plusieurs raisons. D’une part, les communes du collectif souhaitent être maîtres du projet, c’est-à-dire être des investisseurs, des exploitants et des décideurs. Ce qui explique le lancement d’une étude faisabilité en lien avec la SEM EnR citoyenne. Par ailleurs l’accord de base des 14 communes stipulant qu’il n’y aura qu’un parc éolien et avec des conditions définies collectivement par l’ensemble du groupe.

État d’avancement du projet

La réflexion de plusieurs mois arrive à son terme et était présentée dans son état d’avancement à la population et notamment la charte et la convention auxquelles a abouti le travail collectif, ainsi que les 3 zones potentielles et les retombées financières pour le territoire. Parmi le public, des anti-éoliens, des pro-éoliens, en tout cas les questions et les réflexions ont fusé. Parmi elles : Où est l’intérêt écologique ? Pourquoi ce projet sinon pour des raisons financières ? Quelle sera la puissance de production ? Combien d’éoliennes ?….

Référendum en novembre pour les arboisiens

La ville d’Arbois doit-t-elle continuer à s’engager dans ce projet, signer ou pas des conventions comme participante au projet définitif ? L’équipe municipale demandera l’avis des citoyens par le biais d’un référendum en novembre prochain. « Tout en sachant, précise Valérie Depierre, que le résultat de ce référendum ne bloquera pas le projet, nous ne sommes pas les seuls décideurs. Si les autres communes décident d’y aller, il se fera de toute manière ». La mise en place du référendum sera à l’ordre du jour du prochain conseil municipal.

Dominique Bonnet, maire de Poligny et président de la CCAPS concluait le débat :
« Ce débat est complexe mais nécessaire. C’est un mix énergétique dont on a besoin. Aujourd’hui, le plus rapide à mettre en œuvre semble être le photovoltaïque, l’éolien et l’hydro-électricité. On ne va pas faire changer l’avis des uns et des autres. Je ne suis ni anti-nucléaire ni anti-éolien, je suis pour un développement pragmatique des énergies avec, pour l’éolien une énergie qui ne coûte rien. En tant que président de la CCAPS, je soutiens ce collectif ».