Arbois : La chapelle de l’Ermitage ne se cassera pas en deux !

Après deux années de travaux, le risque est écarté.

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De g. à d : Monseigneur Garin, Liliane Lucchesi, Valérie Depierre, Albert Higounenc, Pierre Bourgeois et JC Bonnard.

La chapelle était fragile, puisque la partie chœur s’appuie sur du sable et le fond de la chapelle est construit sur 6 m de gravats, d’où le risque de fracture de la bâtisse, rappelait Pierre Bourgeois, président de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Cultuel d’Arbois (ASPCA).

Des travaux ont débuté en 2020

Ils ont été menés en trois phases. Dans un premier temps consolidation de la structure du bâtiment par un ceinturage de la partie haute et injection de béton sur le devant pour atteindre la roche. Puis la couverture de la sacristie, les peintures intérieures et extérieures, la reprise des vitraux, des chéneaux et l’installation électrique. Enfin, des bénévoles sont intervenus pour la remise en état de la plate-forme intérieure, les peintures de la sacristie, la dépose et la pose des ex-voto, restauration des portes et boiseries et nettoyage des statues de l’autel.

La commune d’Arbois, propriétaire du mur en bordure du chemin a pris en charge en janvier 2023 la réfection de ce mur, ainsi que la façade du bâtiment.
« Ce lieu est un repaire pour les arboisiens, rappelait Valérie Depierre, maire d’Arbois. Il fait partie de nos souvenirs, de nombreux habitants sont venus ici à l’occasion des retraites de communion solennelle.  Il fait partie de notre paysage, de notre patrimoine. »

Liliane Lucchesi, conseillère régionale qui découvrait l’ermitage confie « c’est un bijou dans un écrin. Cette chapelle fait partie de la mémoire collective. Elle est également un atout touristique pour la commune. »

Monseigneur Garin, évêque du diocèse, « a à cœur de faire vivre ce lieu. Il doit être ouvert et accueillant aussi bien pour les croyants que les non-croyants ». Il évoquait également la découverte lors des travaux, d’une statuette en bois, représentant Jeanne d’Arc.  Vu sa fragilité, il émettait l’idée de faire réaliser une copie en résine qui resterait exposée dans la chapelle et pourquoi pas plusieurs copies dont la vente pourrait aider à la restauration de la cure d’Arbois.

101 donateurs et 38 479 €

Un chiffre considérable pour un projet de cette taille, selon Jean-Christophe Bonnard, délégué régional de la Fondation du Patrimoine Bourgogne Franche-Comté, qui évoquait la pose d’une serrure connectée pour sécuriser la chapelle. Il rappelait également des projets concernant Arbois, notamment la future rénovation du carillon (collecte en cours) et la mise en place « d’un fonds façades ».

Coût des travaux 114 806 € financés par l’apport de la paroisse à hauteur de 20 %, 27 % de subventions et 53 % de dons et mécénat.