Pour l’accélération de la production des énergies renouvelables
En quête de concertation citoyenne et de bonnes idées…
Sous la présidence de Josette Piers depuis 2021, l’AMR39 compte désormais près de 80 communes adhérentes, contre une cinquantaine en 2020. La présidente appelle à mettre en lumière les engagements des maires ruraux et à les partager avec leurs homologues, indépendamment des polémiques entre AMJ (Association des Maires du Jura) et AMR39 (Association des Maires Ruraux du Jura). « On est différents, mais on est nécessaires et complémentaires, soulignait-elle. D’ailleurs nombre de communes, dont Arbois, adhèrent aux deux associations ».
L’AMR39 s’investit pleinement dans le programme France – Ruralités, mettant notamment en avant l’initiative « Villages d’Avenir ». Josette Piers insistait sur l’importance de la transition écologique, soulignant l’inquiétude des maires ruraux face aux enjeux climatiques et internationaux.
Soutien gouvernemental, régional et départemental
Elisabeth Sévenier-Muller, nouvelle sous-préfète de l’arrondissement de Lons-le-Saunier et Secrétaire Générale de la préfecture du Jura, en charge des énergies renouvelables, présente à cette assemblée, affirme le soutien accru de l’État envers les maires ruraux.
« L’état n’a jamais autant été à vos côtés, et le projet de loi de finances 2024 contient beaucoup de choses bénéfiques pour la ruralité. »
Liliane Lucchesi, vice-présidente de la région Bourgogne Franche-Comté et représentant Marie-Guite Dufay soulignait quant à lui :
« Le thème choisi pour cette assemblée aujourd’hui, l’environnement est notre épine dorsale dans tout ce que nous faisons. Pour nous c’est l’essentiel, parce que nous sommes vraiment dans l’œil du cyclone au niveau environnemental et changement climatique. Deux sujets qui ont au centre des préoccupations des maires ruraux ».
Des commissions mixtes pour le territoire…
Michel Maya, maire de Tremayes en Saône et Loire, invité du jour de cette assemblée, présentait la démarche et l’essentiel des travaux réalisés au Grand Atelier des Maires Ruraux pour la transition écologique qui s’est tenu à Paris durant quatre week-ends auquel il était présent ainsi que Josette Piers.
« Une centaine de maires étaient présents durant 4 week-ends à Paris, expliquait-il. Et Paris, c’est central pour la ruralité, c’est bien connu ! ».
Et de poursuivre en s’adressant aux élus « Je vous encourage à mettre en place une commission d’élus et de citoyens afin d’accélérer le développement des énergies renouvelables. Toutes les communes doivent établir un zonage définissant les types d’énergies acceptables sur leurs terrains d’ici la fin de l’année, avec concertation obligatoire. Ce processus n’est pas obligatoire, mais il est recommandé ».
Certains élus dont Valérie Depierre, maire d’Arbois, jugeaient ce délai de deux mois trop court. « Si les dossiers ne sont pas complets au 31 décembre, aucune tête ne sera coupée, mais allez-y, rendez une copie, soyez généreux au niveau des énergies renouvelables » concluait Michel Maya.
Les principaux points de la loi APER (Accélération de la Production des Énergies Renouvelables)
Résilience vis-à-vis des coûts de l’énergie ; indépendance vis-à-vis des énergies fossiles ; coconstruction entre élus et citoyens de l’avenir énergétique local ; possibilité d’accroissement des ressources financières communales…
En clair, il est essentiel de poursuivre les efforts de développement des énergies renouvelables, afin d’atteindre les objectifs de décarbonation, de sécurisation des approvisionnements et de renforcement de la souveraineté économique.
Pour découvrir les dix engagements de l’association des maires ruraux de France, rendez-vous sur www.amrf.fr.
Des écarts de projection considérables !
A partir des chiffres de production et de consommation officiels de chaque niveau territorial et en les confrontant aux projections futuristes officielles, les données de bases sont aisément obtenues à partir des bilans et projections de RTE au niveau national et d’ENEDIS à partir du site « Bilan de mon territoire » pour les échelons Région, Département, EPCI, Communes.
« Ainsi, il a été développé une hypothèse 100% photovoltaïque, moyen accessible pour toutes les communes, qui, d’après des données professionnelles, théorise une moyenne de 0,23 MWh/an/m2. La réalité est assez époustouflante. Nous déterminons ainsi, que les besoins sont comblés au niveau régional si chaque commune planifie entre 1 000 et 2 500 m² et non des hectares » affirme Pascal Chenier, président de l’association Protège Ton Pays, expert en la matière.
La même méthode détermine que les objectifs théoriques des communes ramenés au niveau de leurs EPCI, à partir des bilans 2022 sont pour la CC Rives de Saône entre 636 et 1 580 m², la CA du Grand Dole entre 1 440 et 3 394 m², la CC Plaine Jurassienne entre 400 et 993 m², la CC Jura Nord entre 332 et 823 m², la CC Auxonne Pontailler Val de Saône entre 747 et 1 855 m², ou encore la CC Val d’Amour entre 416 et 1 038 m² !
Considérable, en effet…
O.R (avec C.K)