Après moi, le déluge…

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Seulement 228 000 habitants à l’horizon 2070 dans le Jura ?
De prime abord, cette donnée statistique aurait du « m’en toucher une sans faire bouger l’autre » comme aurait dit l’un nos plus illustres présidents de la République. (Paix à son âme).
Car après tout, cela fera probablement quelque temps que j’aurai déjà « sauté les piquets » lorsque les conséquences du vieillissement de la population et du solde migratoire seront effectives dans nos villes et villages.
Ce serait pourtant une grave erreur d’omettre que, dans l’époque formidable dans laquelle nous vivons, il devient désormais nécessaire sinon indispensable de tâcher de ne plus se limiter à son petit confort personnel, à sa propre condition, ou à son seul intérêt.
Par la force des choses, se décentrer, s’ouvrir à l’autre, souvent s’inquiéter pour les générations futures (notamment nos descendants), devient le menu de notre ordinaire quotidien.
De fait, les données démographiques et sociologiques du dossier de la semaine invitent à envisager les possibles mutations qui s’annoncent. D’où l’intérêt qu’à mon sens, cela suscite. Puisqu’un homme averti en vaut deux.
De toute façon, on nous a clairement prévenus : « Le temps de l’abondance est fini ».
Excepté à propos de l’oisiveté ?
Car si nous avons depuis quelques années gagné beaucoup de temps libre par rapport à nos prédécesseurs, il semblerait que nous le gâchions de plus en plus stupidement dans des loisirs vains et appauvrissants, essentiellement virtuels.
Qu’en est-il de la lecture, de la culture, de la réalisation de son intériorité, de la transcendance offerte par une quête spirituelle (religieuse ou non) qui nous permettrait de sublimer les grands mystères et les inévitables angoisses existentielles qui nous dépassent ? On ne sait plus, on ne veut plus s’ennuyer.
Serions-nous tous condamnés à la tyrannie du divertissement ?
Restant sur cette interrogation, j’ai laissé reposer cet édito inachevé pour aller regarder le match du PSG contre le Bayern Munich. Tant qu’à faire, autant offrir mon temps de cerveau disponible à admirer du beau jeu, offensif, risqué, pugnace et belliqueux. Du courage et du talent, en même temps… Ce fameux duo gagnant qui, saupoudré d’une pointe d’audace, optimise les opportunités de trouver sa voie. Et donc, d’aboutir au succès.
Puis, en allant me coucher, c’est en relisant (tout à fait par hasard) un recueil d’anciennes poésies que la conclusion m’est apparue. Celle-ci résumant parfaitement les tenants et aboutissants de l’actuel climat d’incertitude et d’individualisme qui nous gangrène.
Le mouton passe toute sa vie à craindre le loup. Mais au final, c’est bien plus souvent le berger qui le tue…