Le « France Digital Places Report ’24 » révèle l’attractivité numérique des territoires français
L’attractivité numérique des villes du Nord-Est de la France, englobant les régions Hauts-de-France, Bourgogne, Franche-Comté et Grand-Est, a été minutieusement analysée dans le « France Digital Places Report ’24 ». Parmi les 214 territoires français étudiés, les 36 villes de cette région se distinguent par leur dynamique particulière.
Strasbourg et Lille se hissent respectivement aux 5e et 10e rangs nationaux en termes d’attractivité digitale, jouant un rôle clé en tant que locomotives de leur région. Ces villes captent une part importante des requêtes web, témoignant de leur forte attractivité touristique, résidentielle et économique.
En 2023, plus de 720 millions de requêtes internet ont été effectuées sur les 203 plus grandes villes de France métropolitaine, marquant une augmentation de 13 % par rapport à 2022. Cette hausse est en grande partie attribuée à la reprise post-Covid, avec le tourisme représentant 86,8 % des recherches, les projets résidentiels 9,6 % et l’économie et l’investissement 3,6 %.
Les recherches proviennent à 35 % de l’étranger, notamment des États-Unis, d’Allemagne, du Royaume-Uni, d’Italie et d’Espagne. Les marchés lointains tels que les USA, le Canada, le Brésil, l’Australie et le Mexique montrent une forte progression entre 2022 et 2023.
Toutes catégories confondues (tourisme, résidentiel, business), les villes les plus recherchées sur le web incluent Paris, Lyon, Nice, Marseille, Strasbourg, Bordeaux, Versailles, Toulouse, Montpellier et Lille. Paris se distingue en captant une recherche sur six effectuée parmi les 203 plus grandes villes de France.
Spécifiquement pour le tourisme, Montpellier est remplacée par Annecy dans le top 10, tandis que Nantes et Nanterre intègrent le top 10 de l’attractivité résidentielle et universitaire. En matière d’attractivité business, Nantes remplace Versailles dans le top 10.
Le luxe en hausse
Dans le domaine touristique, le luxe connaît une hausse significative sur les marchés lointains (+ 34 %), et Cannes et Paris dominent l’événementiel en cumulant un tiers des recherches. Les recherches sur Airbnb diminuent légèrement (- 6 %), principalement en France et en Allemagne. Le tourisme d’affaires montre une légère baisse à Paris mais est atomisé en province. Le label Unesco s’avère être un puissant outil de promotion internationale, attirant autant les Français que les étrangers.
En ce qui concerne l’attractivité résidentielle, la dynamique est plus forte en province, notamment à Bordeaux, Lyon, Nice et Montpellier, qu’à Paris. L’attractivité universitaire des villes françaises s’essouffle, particulièrement sur les marchés étrangers. Les Franciliens montrent une moindre inclination à déménager, contrairement aux Ultramarins. Les mobilités de carrière varient, avec une prudence générale sauf pour les départs des Hauts-de-France.
Pour l’attractivité business, on observe un tassement des requêtes « invest in » et des baisses notables en provenance des USA et d’Allemagne. Les Zones économiques spéciales (ZES) suscitent un fort volume de recherches (plus d’un million), et une curiosité modérée émerge pour les start-ups. Les recherches sur l’intelligence artificielle dans les villes prennent de l’ampleur.
L’analyse des requêtes sur les moteurs de recherche offre des clés de compréhension sur les tendances futures en matière de fréquentation touristique, d’installation résidentielle et de développement économique. Le « France Digital Places Report ’24 » fournit ainsi aux professionnels du tourisme, aux agences de développement et aux collectivités territoriales un nouvel éclairage sur l’attractivité digitale de leur destination, répondant à l’appétit des praticiens du marketing territorial pour cette discipline en constante évolution.