Arinthod. La commune renoue avec ses vendanges

Les vignes communales d’Arinthod ont retrouvé une activité viticole : une poignée de bénévoles ont participé à la récolte de 600 m² de ceps, dont 300 plants de cépages anciens. Une première vendange qui redonne vie à un patrimoine local disparu depuis plusieurs décennies.

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La vendange par les bénévoles.
Les variétés récoltées.
La première étape.
Mise au pressoir.
Jean-Charles Grodidier, maire de la commune, à gauche, et Jacques Calland, en plein effort pour le pressage.
Fin du pressage.

Sur les 500 pieds de vigne plantés, la partie basse rassemble 300 ceps issus de variétés anciennes, retrouvées dans les coteaux et vignes abandonnées du territoire, de Thoirette à Cornod, de Légna à Vosbles-Valfin et jusqu’à Vesc-les-Condés. Ces cépages, précieux témoins de l’histoire viticole jurassienne, ont été examinés un à un par des ampélographes afin d’identifier les variétés. Plus haut, les parcelles replantées en 2022 portent des cépages rustiques modernes – voltis, floréal, sauvignier et chardonnay – mais encore trop jeunes pour produire.

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Seule la partie basse a été vendangée cette année, offrant 55 litres de jus. Une partie sera confiée aux Croqueurs de pommes, qui mettent à disposition broyeur, pressoir, cuves et matériel de pasteurisation. Le reste reviendra à la commune, qui en fera profiter la population lors des vins d’honneur du 11 novembre, du 8 mai ou encore de la journée citoyenne.

Un rendez-vous appelé à durer

Pour l’équipe municipale, ce moment avait une valeur symbolique : renouer avec une pratique disparue depuis 70 ans. Cette première vendange marque le lancement d’une opération appelée à se renouveler chaque année. D’ici 2026, l’ensemble des cépages seront en production, promettant un jus plus abondant. Un comité de bénévoles “vigne” pourrait voir le jour pour mutualiser le travail nécessaire tout au long de l’année et inscrire durablement cette initiative dans la vie du village.