Pour assurer la pérennité de l’activité de l’aéroport, la réfection de sa piste était indispensable. Les travaux ont été réalisés durant sept semaines entre fin mai et mi-juillet. Le coût de l’opération s’établit à 6 M€, à la charge du Département.
La Région a participé à cet investissement à hauteur d’1 050 000 €. « La Région a tenu ses engagements. Parfois, c’est un peu compliqué, un peu long, mais l’essentiel est le résultat que l’on a, a souligné Michel Neugnot, vice-président en charge des mobilités à la Région. La Région est attentive à tout, mais a beaucoup d’autres mobilités à prendre en compte. Il y aura des choix à faire et à prioriser. Je souhaite plein succès à l’opération de relance de l’aéroport. Nous serons à votre écoute sur ce sujet nouveau. »
Le président du Département, Gérôme Fassenet, a dit son espoir que la Région et le Département du Doubs rejoignent la gouvernance élargie mise en place pour répondre aux impératifs d’investissements et conforter le dynamisme de l’outil, comme le font déjà la communauté d’agglomération du Grand Dole, Dijon Métropole, les Départements de Côte-d’Or et de Saône-et-Loire, autant de collectivités qui ont concrétisé leur engagement financier et politique. « J’ai souhaité que ces travaux soient entrepris le plus rapidement possible, dès mon élection. Cet aéroport doit se projeter vers l’avenir. »
L’Etat a participé à cette rénovation à hauteur de 2 M€. « L’aéroport a été menacé de perdre son homologation. Il était indispensable de faire ces travaux dans les plus brefs délais. Cet aéroport répond à une demande des habitants. Nous avons tous joué collectif », a conclu le préfet du Jura, Pierre-Edouard Colliex.
« L’électrique illustre la volonté d’évolution du monde aérien »
C’est ce qu’a mis en avant le président du conseil départemental, Gérôme Fassenet. A l’occasion de l’inauguration, un avion électrique, le Pipistrel Velis Electro, était présent sur la piste.
En 2020, il est le premier avion électrique au monde à avoir reçu une certification de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA). Il est destiné principalement à la formation des pilotes, notamment à cause de sa faible autonomie. La puissance est fournie par deux batteries lithium. À partir d’une charge de 30 %, deux heures de charge sont nécessaires pour atteindre les 100 %.
Cet avion électrique peut démarrer instantanément, sans préchauffage, s’arrêter sans consommer en cas d’embouteillage ou attente sur le taxiway, et, au retour de vol, ne nécessite que d’être branché pour recharger les batteries. En retour de leçon, la phase de descente peut même servir à récupérer 10 % de charge.
Le coût en énergie d’un vol est estimé à dix fois moins que le prix en essence : 3 € contre 30 € le plein d’essence d’un avion équivalent.
En France, la compagnie bretonne Finistair qui commercialise la plus courte ligne commerciale d’Europe entre Brest et l’île d’Ouessant (18 minutes) utilise, sur cette ligne, le Velis Electro pour le transport de fret (journaux, colis ou Poste) mais surtout essentiellement les prélèvements sanguins. Elle propose également des balades aériennes avec cet appareil immatriculé F-HGAN.
La présence de cet avion est venue illustrer la volonté du Département du Jura, en lien avec le délégataire Edeis, d’être au rendez-vous de l’innovation environnementale future dans l’aviation.