En Franche-Comté, nous n’avons pas cette culture de la négociation. Les prix sont fixes. En Turquie, en se baladant dans un souk, il est impensable de payer le premier prix indiqué par un commerçant. Alors oui, si nous allons dans un pays et que nous jouons avec nos règles, cela ne fonctionne pas ! Une sensation d’arnaque peut naître de cette différence culturelle (il existe aussi de véritables arnaques bien ficelées).
Nous étions en Turquie, au site archéologique antique d’Éphèse, non loin d’une des sept merveilles du monde antique (le temple d’Artémis). Nous avions une visite en petit groupe avec un guide. Avec nous, il y avait un autre touriste : un Québécois.
Il voulait acheter un livre. Il y avait de petites échoppes vendant des produits divers et variés. Le marchand lui demanda quinze euros pour le livre. Il ne discuta pas et lui donna l’argent. Puis, en grattant l’étiquette du prix, il remarqua que celui imprimé sur l’ouvrage était de… dix euros. En parallèle, il commença à le lire et se rendit compte que la traduction en français était lamentable ! Fautes d’orthographe, tournures de phrases incompréhensibles… Alors, il retourna voir le marchand. Pour ce dernier, il était hors de question de reprendre le livre. L’affaire était conclue. Circulez, plus rien à voir ! Le Canadien ne l’entendait pas de cette oreille. Il se plaignit. Alors, le Turc lui fit un cadeau pour calmer ses revendications : un marque-page ! Il avait son dédommagement.
Dans un pays étranger, il faut s’adapter aux règles du pays en question (ce qui peut être difficile). Si cet été vous allez dans une nation où la négociation est la norme et que vous ne voulez pas être pris pour un pigeon, ne faites pas comme ce brave cousin francophone ! Attention aussi aux arnaques !