Auxonne. Une commémoration du 8 mai 1945 très suivie à Auxonne

Retour sur les commémorations du 8 mai 1945 dans la ville impériale.

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Les porte-drapeaux des associations patriotiques auxonnaises.

Un peu partout dans les villes et villages de France l’heure était aux commémorations du 8 mai 1945, marquant le 80ème anniversaire de la victoire des alliés sur l’Allemagne Nazie et mettant fin à la seconde guerre mondiale.

Des célébrations qui en cette période troublée sur le plan des relations internationales ont trouvé un écho particulier dans les esprits, avec des discours appelant à la vigilance tant la paix est un bien inestimable.

A Auxonne, les cérémonies se sont déroulées sous un soleil fort agréable et ont rencontré une belle participation de la population venue en nombre pour cet instant mémoriel important.

Le défilé remonte la grande Rue.

A partir de 11 heures, le rassemblement a pris le départ de l’hôtel de ville constitué de l’harmonie d’Auxonne, du corps des sapeurs-pompiers, des porte-drapeaux et des autorités civiles et militaires. Le défilé a parcouru le centre ville jusqu’au monument aux morts Rhin et Danube, avant de rejoindre le square du Souvenir Français en remontant la grande Rue.

Jacques-François Coiquil, maire d’Auxonne

En rang, les jeunes sapeurs-pompiers, les jeunes du service national universel et les militaires d’un piquet d’honneur du 511ème régiment du train ont rendu hommage aux hommes tombés au combat avant que Jacques-François Coiquil ne s’avance au pupitre pour la lecture du message officiel de monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de madame Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants. “La patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus !”, pouvait-on entendre.

Les membres du conseil départemental et municipal des enfants étaient présents à cet instant solennel.

Puis c’est accompagné des jeunes générations que sont les membres du conseil départemental et municipal, que l’édile s’est avancé devant le monument pour le traditionnel dépôt de gerbe avant que les drapeaux ne se relèvent au son de la Marseillaise.

Entretenir la flamme du souvenir 

Pierrick Perrut-Bondu

Les associations patriotiques s’impliquent avec dévouement pour entretenir le devoir de mémoire et être vigilantes à ce que la mémoire ne s’efface pas à l’heure où ceux qui peuvent encore en parler se font de plus en plus rares ! Dans les rangs des porte-drapeaux, des jeunes visages prennent la relève comme Pierrick Perrut-Bondu, 16 ans, qui officie comme porte-drapeau pour la 4ème fois. “J’étais scolarisé en 3ème, en classe défense où est née ma vocation pour être porte-drapeau.” Un engagement aux racines également familiales comme pour Pierrick qui a un grand-père, ancien combattant. “C’est aujourd’hui ma 4ème cérémonie et c’est une grande fierté d’être porte-drapeau et je remarque que peu de jeunes s’intéressent au devoir de mémoire… C’est dommage puisque les personnes plus âgées qui sont porte-drapeaux ne sont pas éternelles et il faut prendre le relai“, indique le jeune Côte-d’Orien sous le regard admiratif de sa maman.

A l’issue du vin d’honneur offert par la municipalité, Pierrick Perrut-Bondu s’est vu remettre des mains de Jacques François Coiquil, un diplôme marquant la fin de son apprentissage de porte-drapeau à l’UNC aux côtés d’un autre jeune, Tom Evain 19 ans, qui a été récompensé pour ses trois premières années en tant que porte-drapeau de l’UNC en présence de Marcel Chéry, président de la section auxonnaise de l’Union nationale des combattants.

E.S.