Le 17 mai marquera la Journée mondiale contre l’homophobie. Certaines destinations peuvent être dangereuses, précisément aussi lorsque l’on appartient à la communauté LGBTQIA+. Il convient donc de bien se renseigner (et/ou d’être discret). Il existe encore des pays où ce que nous sommes est illégal. Là-bas, nous sommes des étrangers et si nous allons volontairement dans une culture différente, nous devons la respecter et être tolérants aussi ! Et c’est là où certaines différences peuvent être douloureuses.
Au Cap-Vert, un des pays africains acceptant le mieux ce que je suis (légal depuis 2004), nous avons subi une expérience originale l’an dernier. Nous étions sur l’île de Fogo. En arrivant à l’hôtel, une femme nous accueillit. Elle nous montra notre chambre, tout en appelant son responsable au téléphone. Nous ne parlons pas portugais, mais nous avons très vite compris qu’elle venait de lui indiquer que nous étions deux hommes… pour un lit double ! Le responsable arriva peu après. Il s’excusa, encore et encore. Il nous indiqua qu’il allait résoudre le problème. Nous n’avions rien dit. Au contraire, nous nous réjouissions d’avoir un lit double. Nous n’avons rien osé dire non plus pour l’en arrêter (puisque nous ne voulions pas tellement dormir dehors). Il envoya la femme démonter le lit double. Elle apporta deux petits lits, qu’elle monta et qu’elle éloigna le plus possible. Surréaliste !
Bien souvent, lorsque nous arrivons dans un hôtel (même en France), certains réceptionnistes voyant arriver deux hommes demandent une confirmation. “La chambre que nous vous avons attribuée comporte un lit double par contre.” Oui, merci, c’est précisément ce que nous avons réservé ! Je ne leur en veux pas non plus (et je pense que la plupart des Français se moquent bien de l’orientation sexuelle de leurs voisins), mais ces petites remarques me rappellent ce que j’avais fini par oublier. Oui, je suis en couple avec un homme, et alors ? Autre confidence sur moi : j’ai les cheveux bruns !