C’est après avoir fêté Pâques que les catholiques du monde entier ont appris la disparition du pape François, à l’âge de 88 ans ce lundi 21 avril 2025.
Le pape François qui était atteint d’une bronchite avait été hospitalisé le vendredi 14 février dernier et avait pu regagner le Saint-Siège depuis quelques jours et bénir les milliers de fidèles massés sur la place Saint-Pierre en ce dimanche de Pâques. Sa disparition laisse plus d’1 milliard de catholiques dans l’émoi.
Le pape François qui était le premier pape non européen, laissera derrière lui un pontificat marqué par des prises de position fortes sur les enjeux mondiaux, une grande sobriété et une attention portée avant tout vers les plus faibles.
Les réactions dans le Jura
Monseigneur Jean-Luc Garin, évêque du diocèse de Saint-Claude

« Quand j’ai appris son décès, j’ai de suite repensé à la première rencontre que j’ai eu avec lui quand il m’a nommé évêque il y a 4 ans et demi et le premier mot qu’il ma dit : « coraggio, » courage en italien. Forcément pour moi, toute ma vie il représentera le pape qui m’a nommé évêque du Jura et je repensais ces derniers jours aux moments où l’on s’est rencontré au Vatican à deux reprises, très marquants comme aux JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) à Lisbonne. Il y a 1 an et demi, le monde entier se réunissait et déjà très fatigué, le pape François donnait un véritable élan à ces journées. J’ai eu également la chance d’être à ses côtés en Corse, son dernier voyage.
Le pape François était un homme tellement libre qu’il surprenait toujours et parfois certains des documents que l’on recevait depuis Rome pouvaient nous sortir un peu de notre zone de confort, mais il était le pape de l’interpellation des Hommes sur la situation de la planète. C’était aussi un pape qui avait le souci de la famille et donnait de grandes orientations à la vie de l’église et ce qu’il nous apportait, c’est une manière de gouverner l’église avec une grande collaboration confraternelle qui est une inspiration dans nos diocèses respectifs. »
Don Christophe Granville, curé des paroisses de Dole

« Ce qui m’a habité en ce moment, c’est un mélange de tristesse et de gratitude. Le pape François a été notre Père, un don de Dieu pour son église. Nous allons prier pour lui au cours des prochaines messes. Je retiens de lui principalement 3 choses : Quand il allait rencontrer les prisonniers et laver les pieds comme Jésus l’a fait pour ses apôtres. Cela nous rappelle la priorité à donner aux pauvres dans l’église. Son amour de l’église qu’il a servi jusqu’au bout : il disait qu’ il fallait aller aux périphéries. Cette expression me parle, l’église n’est pas faite pour elle-même mais pour ceux qui ne connaissent pas encore Dieu. C’est un pape qui a impulsé un grand élan missionnaire dans le cœur des catholiques. C’est enfin le pape de » Laudato Si », « Tout est lié » : la vie spirituelle, la vie fraternelle, la vie économique, la vie écologique et enfin la vie éternelle, on ne peut morceler la vie de l’homme.
Il avait écrit hier dans sa dernière homélie que le Christ ressuscité est vivant. Il faut aller le chercher sur le visage de nos frères, dans le quotidien, partout en somme, sauf dans le tombeau.
Que Jésus l’accueille en son Paradis! Merci Pape François !! »
Enzo Saad (avec l’aimable participation de RCF Jura)