Auxonne. Espérance et pragmatisme pour les vœux de Jacques-François Coiquil

Malgré l'incertitude ambiante, pour sa dernière année pleine de mandat, Jacques-François Coiquil veut rester combatif et compte bien poursuivre sa politique d'investissements massifs. Morceaux choisis.

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Prise de parole
Jacques-François Coiquil.

Il y avait foule samedi soir dernier à la salle l’Empire, pour la cérémonie des vœux du premier magistrat Jacques-François Coiquil.
« Nous voici arrivés dans la dernière année pleine de ce mandat. Autant dire que nous ne pouvions imaginer à quel point il allait connaitre toutes les difficultés que nous avons pu rencontrer : crise sanitaire et financière, mais surtout cette crise politique bloquante pour nos collectivités, égos surdimensionnés et j’en passe…
Plus proche de nous, je retiens les disparitions de Paula Da Silva et plus récemment de notre premier adjoint Karim Zouine à qui je dédie ces vœux » débutait le maire d’Auxonne.

« Notre engagement n’a pas faibli »

Lequel poursuivait, en égratignant une nouvelle fois la politique nationale :
« Malgré tout cela, notre engagement de porter haut et fort les valeurs de notre commune ville-centre de la communauté de communes d’Auxonne et Pontailler Val de Saône, lui, n’a pas faibli. La ville-centre doit être soudée et doit travailler main dans la main avec l’ensemble du canton car quelles que soient les différences d’avis, l’égo n’a pas sa place et seul l’intérêt général prime.
Contrairement à l’exemple qui nous est donné au sommet de la République, à l’aube du vote du budget de notre pays, où l’intérêt particulier des partis l’emporte souvent sur l’intérêt supérieur de la France, bloquant de fait tout investissement dans nos collectivités, nous savons faire la part des choses et nous investissons et continuerons à investir pour le maintien des services publics de proximité, pour le cadre de vie de nos habitants, pour le sport et pour la culture ».

Élus et officiels assis
Élus et officiels.

15 millions d’euros investis !

Jacques-François Coiquil rappelait par ailleurs, quant à ce sujet qui lui tient à cœur :
« Depuis cinq ans, c’est plus de 15 millions d’euros qui ont été investis pour notre ville, du jamais vu ! Cela avec une gestion saine et responsable de nos finances. Des investissements qui ont été possible car ils ont été accompagnés par nos co-financeurs : l’Europe, l’État, la Région, le Département et notre communauté de communes ».
Avant d’ouvrir un aparté dédié à la fiscalité.

« Comme je l’entends souvent, ces subventions reçues sont le fruit de nos impôts ! Mais il faut être clair, sans investissement par la collectivité, il n’y a pas de retour de ces impôts prélevés chez les Auxonnais pour les Auxonnais. Sans vote du budget de la France, il n’y a plus de subvention qui peut être versée par l’État et donc moins d’investissement, soit moins de retour d’impôts ».

Puis d’évoquer les deux gros dossiers que sont le règlement du SPR (Site Patrimoinial Remarquable) ainsi que la mise en conformité du PLU (Plan Local d’Urbanisme).
Avec dans leur sillage, les conséquents travaux entrepris au centre-ville, le bâtiment de la trésorerie, le boulevard Pasteur, ou encore le parking de l’Hôtel de Ville.

A venir cette année, le déplacement de l’Office de Tourisme intercommunal, qui prendra place dans les anciens abattoirs, de même que l’implantation de la future légumerie départementale, symbole de développement économique, de création d’emplois et de perspectives de nouveaux débouchés pour les maraichers locaux.

De la modernité pour les jeunes et les moins jeunes…

Jacques-François Coiquil soulignait également « l’implantation d’une résidence séniors dont des rendez-vous très prochainement, devraient, nous l’espérons, permettre de concrétiser ce projet ». Mais aussi le projet de centrale photovoltaïque à côté de la déchetterie.

Enfin, était exposée l’étude de prospective scolaire qui vient d’être présentée en commission et le sera prochainement à l’ensemble des élus. Et ce, « afin de mettre en place un plan pluriannuel de rénovation et de structuration de nos écoles et d’être encore plus attractif, pour l’installation de nouvelles familles avec des équipements digne du XXIe siècle ».

Précisant cependant : « L’ensemble de ces nouveaux projets nous emmènera aux environs de 2029. Car Il y a un temps long et tout ne peut se faire en même temps. En effet, l’ensemble de ces travaux se doivent d’être suivis par nos équipes municipales et celles-ci ne sont pas extensibles ».

Coté budget, le maire indiquait : « Nous nous sommes recentrés sur nos compétences et avons réalisé des économies de fonctionnement. Nous devrions atterrir encore cette année avec un résultat satisfaisant et une capacité dynamique de désendettement aux alentours de 4 ans seulement ».

Prise de parole
« Il est très facile de dire oui, mais il faut aussi savoir dire non ».

« Il y a un objectif collectif qui est plus important que nos propres intérêts »

La conclusion se voulait plus philosophique :
Fidèle à sa tonalité décomplexée, le maire d’Auxonne observait : « Si j’ai appris une chose en quatre ans c’est que pour être maire, il faut savoir être responsable, garder l’obligation morale de répondre de nos actes, savoir prendre des décisions et en assumer la responsabilité et les conséquences. Il est très facile de dire oui, mais il faut aussi savoir dire non. Quand on a ce courage, tout en sachant être solidaire, quand on se respecte et que l’on respecte les règles du jeu, quand on est loyal, alors, nous avons de meilleures chances de faire face à l’adversité, aux difficultés et de gagner face à elles tous ensemble.
Ce qui est essentiel pour moi, pour nous et certainement pour vous, c’est qu’au-delà des divisions, des petites combines, il y a un objectif collectif qui est plus important que nos propres intérêts. Je vous souhaite à tous une très belle année 2025″.

Des propos qui ne laissaient pas indifférente l’assemblée, laquelle ponctuait ce bref discours d’applaudissements nourris.