Édito. Intelligence Artificielle, la mise sous tutelle de la Pensée ?

ne organisation non gouvernementale sans but lucratif fondée par Julian Assange en 2006, qui publie des documents classifiés, les leaks (« fuites »), provenant de sources anonymes.

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Apple a déployé fin octobre son système d’intelligence artificielle générative « Apple Intelligence », sur ses smartphones, ordinateurs et tablettes.
Aujourd’hui, caméras et algorithmes sont de plus en plus intrusifs. Ce que nous lisons, écrivons, où et avec qui nous allons, jusqu’à nos données biométriques, tout est enregistré et surveillé en temps réel, depuis nos smartphones, nos montres, nos voitures ou nos objets connectés. Chaque clic laisse des traces de nos données personnelles…
Par exemple, la société, Watrix, a produit une IA pour identifier une personne à partir de sa marche avec une exactitude de 94%. Par ailleurs, le Pentagone travaille sur « Jetson »,  un système capable de faire la même chose à partir du rythme cardiaque.
Le contrôle par l’IA du web, des réseaux sociaux et de nos connexions permet notre pistage instantané, mais également des possibilités prédictives de plus en plus fiables.
La récente élection de Donald Trump à la Maison Blanche, grand favori des bookmakers, dont les systèmes de cotation sont automatiquement réajustés en temps réel par de puissants algorithmes, en est une parfaite illustration.
L’IA va donc encore améliorer le conditionnement des populations afin d’en obtenir les bonnes soumissions. Car n’oublions pas que dans les démocraties, il faut convaincre les individus que ce sont eux qui décident des choix, auxquels il convient de les amener…
L’intelligence artificielle conçue, produite et diffusée par les États-Unis nous formate à bas bruit à un système de pensée et à une vision du monde construite sur les paradigmes anglo-saxons.
Pour autant, s’en priver serait aussi refuser de bénéficier des nombreux avantages offerts par le web 2.0. Alors comment s’en prémunir au mieux ?
Pour Julien Assange créateur de Wikileaks, (organisation non gouvernementale qui publie des documents classifiés, provenant de sources anonymes) la solution serait la cryptographie. Il y voit la forme la plus aboutie de l’action subversive.
Et pour cause, en 1977, une équipe de cryptographes a développé un système prodigieusement efficace : le chiffrement RSA. Il est tellement puissant, que sa diffusion fut parfois considérée comme un crime fédéral !
On peut donc envisager qu’à terme, le crime ne sera plus d’être manipulé, mais de s’en défendre…