Jura. Nouveau : une coopérative pour les éleveurs de volailles de Bresse

Elle vient de voir le jour et a dévoilé ses objectifs à l’occasion d’une visite du préfet dans la ferme de Courlaoux.

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Le préfet du Jura, Serge Castel, a visité récemment La Ferme du Coq Bressan à Courlaoux.

Notre rédaction avait annoncé il y a tout juste deux ans la création de cet élevage de volailles de Bresse par Pauline Badin.

La professionnelle a proposé aux autorités présentes un bref historique. Elle a rappelé qu’un élevage de volailles était né dans ces lieux dans les années 30. Son arrière-grand-père l’avait ensuite transformé en élevage de volailles de Bresse en 1957. Son papa, Jean-Pierre, avait poursuivi l’aventure dans les années 70, avant de se lancer dans le commerce.

5 000 volailles par an

« J’ai eu envie de redonner vie à la ferme », poursuit l’entrepreneuse, qui produit 5 000 volailles par an. Elle les vend en direct et à des bouchers et éleveurs. « J’accueille des touristes qui sortent de l’autoroute et des personnes qui travaillent entre Besançon et Lyon », témoigne l’éleveuse.

Son but est d’avoir des poulets toute l’année, de la poularde à Noël et des pintades en plus de la volaille de Bresse. Lors de la visite, une vingtaine de pintades étaient justement dans le parc. « Ce sont de bonnes gardiennes, explique Jean-Pierre Badin. Elles préviennent en cas de danger. » La ferme est confrontée aux renards, buses et craint tout particulièrement les milans. « On voudrait mettre des oies, qui sont d’excellentes gardiennes, mais c’est interdit dans notre cahier des charges. » Chaque ferme dénombre 12 à 15 % de perte avec les prédateurs.

La Ferme du coq bressan compte quatre parcs d’un hectare. Des poussins arrivent toutes les 8 semaines, entre chaque lot, les bâtiments sont nettoyés et désinfectés.  Les volailles trouvent une grande partie de leur alimentation dans les prairies, leur ration est complétée par du maïs, du blé et des produits laitiers produits en Bresse. L’élevage dure 5 mois. Le bâtiment est chauffé l’hiver pour les poussins.

70 éleveurs adhérents

La visite a été l’occasion d’apprendre qu’une coopérative regroupant des éleveurs a été créée il y a quelques jours. Ses représentants ont sensibilité le préfet au problème du virus influenza Aviaire. 70 éleveurs sur les 120 existant sur le territoire AOC ont adhéré à cette coopérative. « Le but est de vendre aux abattoirs, négocier cette vente, intégrer une rémunération. On pourra travailler aussi sur les achats des poussins. On va redispatcher les rôles entre le CIVB (Comité interprofessionnel des volailles de Bresse) et la coopérative », explique son représentant, Pierre-Emmanuel Forest.

Anthony Marmeys, un des associés du Gaec Laurency, qui élève et abat des volailles de Bresse (20 000 volailles par an),  à Saint-Usuge (71) et qui travaille avec Pauline a salué cette création. Il a expliqué que son abattoir fonctionne deux matins par semaine. « L’idée de la coopérative est aussi de mutualiser les salaires pour que nos employés aient un temps plein. Notre objectif est d’augmenter les volumes car ce n’est pas l’euphorie. »

Ce réseau va permettre également de répondre aux appels d’offres dans l’immédiateté.

De g. à d., Pauline Badin, la députée Danielle Brulebois et le préfet Serge Castel.