En quoi consiste le métier de géomètre ?
Le géomètre-expert est un professionnel garant d’un cadre de vie durable. Il est un acteur de terrain, véritable concepteur, il est partie prenante des projets fonciers ou encore d’aménagement en milieu urbain et en zone rurale. Il endosse le rôle de chef d’orchestre de la filière du cadre de vie.
Innovant, il engage son expertise technique et juridique au service des territoires. Force de conseil, il accompagne ses clients au quotidien, tant sur le plan de la sobriété foncière et énergétique que sur celui des aménagements qui doivent répondre aux enjeux tant climatiques que sociétaux.
Quelles sont ses missions ?
Le géomètre-expert exerce son activité dans un cadre réglementé, certaines missions lui sont réservées par la loi. C’est un acteur pluridisciplinaire. Il conjugue missions d’intérêt général et missions de conseil pour une large clientèle, afin de créer des aménagements toujours plus durables : particuliers, professionnels, entreprises de BTP, aménageurs, collectivités locales, et État. Pour exercer son activité, un géomètre-expert doit être inscrit au tableau de l’Ordre des géomètres-experts.
Pourquoi avoir choisi cette profession ?
Je travaille à la fois au bureau et à l’extérieur. Et ce que j’aime dans ce métier, c’est la rencontre entre le client et les riverains pour trouver des solutions…
Comment êtes-vous devenu géomètre-expert ?
J’ai fait maths sup spé à Besançon puis une école d’ingénieur à Strasbourg. Pour faire ce métier, il faut être diplômé ingénieur géomètre topographe et faire deux ans de stage obligatoire au sein d’un cabinet. Après, j’ai appris sur le terrain.
Ensuite, il faut prêter serment. Que dit la loi ?
Je cite toujours l’article 1er de la loi du 7 mai 1946. Le géomètre-expert « réalise les études et les travaux topographiques qui fixent les limites des biens fonciers et, à ce titre, lève et dresse, à toutes échelles et sous quelque forme que ce soit, les plans et documents topographiques concernant la définition des droits attachés à la propriété foncière, tels que les plans de division, de partage, de vente et d’échange des biens fonciers, les plans de bornage ou de délimitation de la propriété foncière… ».
Pourquoi vous être installé à Lons-le-Saunier ?
Après deux ans de stage à Champagnole, j’ai eu l’opportunité de racheter un cabinet en 2016. Nous sommes plusieurs confrères installés dans le Jura.
Et vous avez déniché un trésor…
Dans les archives de mes prédécesseurs, j’ai découvert en cherchant d’autres dossiers une richesse patrimoniale : les archives de la Chartreuse de Vouglans.
Quel matériel faut-il pour effectuer ce travail ?
Le tachéomètre est l’appareil qu’on utilise le plus. Et aussi les scanners 3D et les drones.
Un message ?
La profession recrute. C’est un métier peu connu. Je vais témoigner au collège Briand chaque année, on ne sait jamais si cela suscite des vocations…