« Nous avons des contraintes architecturales, d’occupation de l’espace, de visibilité des commerces, de luminosité pour les appartements… » Geoffrey Visi, conseiller municipal délégué au cadre de vie, est venu à la rencontre des Lédoniens sur la place de la Liberté afin de leur expliquer le projet de végétalisation et recueillir leurs avis.
« Nous nous sommes rendus compte que la population se concentre au parc et que le centre-ville est une zone de transit. La volonté est de ramener les gens en ville et d’adapter l’espace au changement climatique », explique l’élu.
L’idée est de planter quatre arbres devant le Tonneau, trois vers les jets d’eau et trois devant la librairie avec un triangle végétalisé. « Nous voulons créer une ombre projetée sur la place pour qu’elle soit plus agréable entre mai et septembre. » Quatre arrêts minute seront supprimés le long du Tonneau ce qui permettra de créer un flux piétons et deux devant la librairie. Une réflexion est en cours pour rendre le stationnement plus cohérent.
« Nous sommes partis d’une ancienne étude qui faisait ressortir le besoin d’ombre, de végétal, sur la place, explique Timothée Borel, paysagiste chez Ingaïa de Villefranche-sur-Saône, chargé du projet. Des groupes de travail se sont réunis en interne, des dessins ont été réalisés suite à ces rencontres. Nous en avons fait des plans qui sont encore à affiner. »
Un projet en site contraint
Le projet est particulièrement compliqué car il s’agit d’intervenir en site contraint. Il va falloir desceller de la belle pierre qu’il faudra récupérer et valoriser ailleurs. Il faudra être particulièrement vigilant aux différents réseaux qui passent sous la place et il sera nécessaire d’amener de la terre végétale pour les chênes, frênes, arbres de Judée et arbres de fer. La Ville plantera des gros sujets pour avoir un impact directement. « Dans le marché et pendant les travaux, nous serons intransigeants pour qu’il n’y ait pas de dégâts car c’est une place qui a été récompensée. »
Cette réunion marquait la fin de l’avant-projet, travaillé depuis novembre. Le projet sera finalisé en un ou deux mois. Les marchés seront lancés début 2025. Il s’agira au moins de terrassement et recherche de paysagiste, peut-être aussi y aura-t-il besoin d’un peu d’interventions sur les réseaux. A noter que les arbres seront plantés à au moins deux mètres des réseaux.
« Il est évident que la vision humaine sera changée, confirme Timothée Borel. Nous ne pouvons pas prévoir la réaction des Lédoniens. Forcément qu’il y aura des gens qui aimeront et d’autres non. Mais nous avons cru comprendre que le plus important est d’avoir de l’ombre plutôt qu’une vision ouverte de la place. »
Le chargé de projet a entendu différentes réactions. « De tout. Des gens qui m’ont dit : c’est bien, sans argument. C’est bien car on pourra s’asseoir, être à l’ombre et d’autres : Ce n’est pas bien, sans argument, et dont on sait qu’ils ne changeront pas d’avis. » Majoritairement, il est ressorti « qu’il faudra mettre des dossiers aux bancs qui seront installés et bien réfléchir à leur emplacement », résume Geoffrey Visi.