Amélie, qui êtes-vous ?
« J’ai la double nationalité française et suisse. J’ai commencé le judo en Suisse à l’âge de 8 ans et les compétitions à 15 ans. En Suisse, les catégories ne sont pas les mêmes qu’en France car à partir de 63 kg il n’y a plus de catégories. Je me retrouvais à combattre avec des filles de 100 kg, c’était compliqué. En 2009 sur les conseils d’un entraîneur de Morteau dans le Doubs, je me suis inscrite en France. J’ai obtenu un titre de championne du Doubs puis de Bourgogne-Franche-Comté. Ça a été une vraie révélation et à partir de là j’ai beaucoup évolué ».
Comment êtes-vous arrivée au club salinois ?
« Je faisais partie d’un groupe de musique en Suisse et à l’occasion d’un carnaval j’ai rencontré François, mon futur compagnon qui jouait avec le Biou’z d’Arbois. Après deux ans d’aller-retour entre Arbois et la Chaux de Fonds, je me suis décidée à rejoindre mon compagnon chez lui à Arbois. Il m’a fait rencontrer la trésorière du Biou’z qui s’avérait aussi être trésorière du club de judo de Salins. De fil en aiguille elle m’a amenée à Salins où j’ai commencé à donner des cours de judo aux enfants. Cela m’a remis le pied à l’étrier. Dans la foulée j’ai passé et obtenu la ceinture noire 2e dan et je suis repartie dans la compétition. Fin 2019 début 2020 je me suis sélectionnée pour les championnats d’Europe qui ont été annulés à cause du covid. »
Mais Amélie ne se décourage pas pour autant ; elle participe aux divers championnats de France 2022-2023 et remporte entre autres une médaille d’argent. Ses victoires la qualifient pour les championnats d’Europe en Slovénie d’où elle revient avec la médaille de bronze dans la catégorie vétérans.
Heureuse, elle avoue « cette année j’ai eu un déclic et je me suis dit allez on y va jusqu’au bout ».
Et maintenant les championnats du monde ?
« Cette médaille m’ouvre en effet les portes des championnats du monde en octobre à Abu-Dhabi. Malheureusement, la date est connue depuis peu et je ne serai pas disponible puisque mon mariage avec François est programmé deux jours avant. Mais ce n’est que partie remise, l’année prochaine, je repartirai à fond, avec un objectif : les championnats du Monde. Je me donnerai les moyens d’y arriver. Comme mes petits judokas me le disent : tu as le bronze, l’argent, maintenant il te faut l’or ».