La vendredi dès 8h30, Stéphane Champanhet, 4ème adjoint au Maire de Dole, en charge de la proximité, de la vie des quartiers, des bâtiments municipaux et de la sécurité, était là pour présenter ce projet de formation qui est une des mesures mises en place suite aux rencontres de quartiers. En effet, en septembre/octobre 2022, différents temps avaient été organisés afin d’aller à la rencontre des habitants dans les quartiers pour échanger avec eux, écouter leurs revendications, leurs besoins afin d’agir en conséquence.
Comme l’indique fermement Stéphane Champanhet avec sa personnalité expansive habituelle :
« Le sentiment des dolois, tous quartiers confondus, est l’incivilité, l’insécurité routière dont la vitesse, et les véhicules ventouse. Nous avons pris acte de cela et c’est bien à partir de ces retours que nous devions agir rapidement. Des mesures, comme l’installation de nouvelles caméras de vidéo surveillance ou l’arrêté concernant les trottinettes électriques ont été mises en place. La ville poursuit, notamment concernant les excès de vitesse, avec des contrôles qui se sont accentués et vont continuer à se faire au quotidien par la police municipale, parfois coordonnés avec la Police Nationale. Nous avons la chance à Dole d’avoir des services qui fonctionnent très bien ensemble que ce soit avec la Police Nationale que la Gendarmerie. Avec la présence et les actions des policiers, les dolois vont se sentir plus en sécurité. »
La police municipale mène des opérations pédagogiques de prévention mais aussi une part importante d’actions de répression pour freiner les délits sur la voie publique, c’est pourquoi la formation régulière de ces agents est nécessaire.
De plus en plus de conducteurs « sous l’emprise de… »
Lors des contrôles de police, les agents constatent de plus en plus de conducteurs sous l’emprise d’alcool et/ou de drogues. David Kleisler, Directeur de la Police Municipale doloise confirme : « S’il y 20 ans, seulement 10 % des contrôlés positifs étaient des « stups », aujourd’hui ils sont de 50 %, aussi il est important que les policiers municipaux soient formés à la détection des stupéfiants et maîtrisent bien l’utilisation des outils de dépistage d’où le temps de formation d’aujourd’hui. »
Et d’ajouter : « Dans 70 % des infractions les personnes sont sous l’emprise de quelque chose, drogue ou alcool, aussi en travaillant sur la prévention et la répression, souvent à répercussion pédagogique, nous allons voir diminuer les infractions. On ne peut pas ignorer ces faits et d’ailleurs 20% des accidents mortels sont dus aux stupéfiants, aujourd’hui.»
Les contrôles ont donc aussi le rôle de faire prendre conscience aux contrôlés de la gravité des faits sur eux et les autres.
Dès le stage terminé, les contrôles de police se dérouleront jour et nuit avec ou sans décision du procureur de la République. Ils pourront être, dans certains cas ciblés et accompagnés du renfort d’une unité motorisée. Lors des contrôles routiers, les forces de l’ordre contrôlent plusieurs éléments dont la présence de stupéfiants qui se fait par le test salivaire.
La formation des policiers municipaux
Les 12 policiers municipaux dolois ont suivi cette formation ciblée « détection des stupéfiants » durant une demi-journée où ils pouvaient, grâce au matériel didactique prêté par la MILD & CA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives), voir à quoi ressemblait chacune des drogues aujourd’hui sur le marché et qu’ils peuvent être amenés à rencontrer ainsi que le matériel de détection approprié. Ils furent aussi formés sur les effets de chacune d’elles. Puis ils reçurent une documentation écrite rappelant les procédures de contrôle, de détection, les risques et les différentes sanctions. Cette journée était supervisée par Robert Montury, Policier Formateur anti-drogue qui rappelle que «la consommation de drogue, quelle qu’elle soit et peut importe la quantité, reste un acte délictuel. En effet la « Loi Marilou », a été adoptée définitivement à l’Assemblée nationale le 23 janvier 2003 et prévoit que la conduite sous emprise de stupéfiants constitue désormais un délit passible de deux ans de prison.»
Un sujet malheureusement toujours d’actualité, comme le démontrent de récents événements tragiques…