FCSC Rugby : André Biard tire sa révérence à 85 ans

Un soigneur aux doigts de fée.

0
806
Le match n'est pas encore fini qu'il fait profiter dans la joie de ses dons à un joueur blessé.

Du haut de ses 85 ans, « le Dédé » comme on le prénomme dans la rue du Pré ou au stade de Serger, ne passe pas inaperçu, de par sa gentillesse et son amour du rugby. Ce bressan d’origine footballeur à la base et venu à Saint-Claude avec sa femme Michelle autour de la trentaine, pour reprendre un commerce de vente de volailles dans la rue principale au bien nommé «Le Coq Bressan», s’est bien vite reconverti à la religion locale, le rugby. La présence de trois de ses quatre garçons sur le rectangle vert dans les catégories jeunes facilita grandement l’intégration dans le tissu local. En effet il devint vite dirigeant au club avec le président Colin, s’occupant particulièrement des jeunes. Puis chemin faisant il prit rapidement le costume du soigneur pour s’occuper des petits pépins et bobos physiques des joueurs, et ceci pendant plus de 25ans. Mais l’heure de la retraite sportive vient de sonner pour lui. Il n’assistera dorénavant au match à Serger que comme spectateur avisé avec sa femme « La Mimi » à ses côtés …

Ce n’est pas de la magie, mais simplement un don…

En effet « le Dédé » a une particularité, qui en est même un don, il a la capacité de prodiguer des soins tout simplement en apposant ses mains sur la douleur du blessé, et ce n’est pas Gérard Majax et sa magie. Il dit lui-même «J’étais soigneur-magnétiseur». Et il tenait cette compétence tout simplement de sa maman, qui utilisait cette capacité pour soigner les vieilles personnes du bourg. «Je l’observais, et je regardais comment elle procédait. Puis j’ai essayé aussi et j’ai vu que cela fonctionnait» ajoute-t-il.
Et pendant toute sa carrière de soigneur du FCSC rugby, il était au soin de tous les chocs, hématomes, maux de dos, contractures de ses protégés de joueurs. Il a remis sur pied bon nombre de rugbymen blessés, et peut même lever brulures et zonas pour n’importe quel commun des mortels.
Bonne retraite Dédé  !