Les Amis de la Rose se sont réunis récemment pour la 52e édition de la Fête de la rose à Frangy-en-Bresse, leur « acte 1 de la reconquête des territoires »
Le maire de la commune, Jocelyne Euvrard, a accueilli élus et sympathisants « avec une grande fierté ». Lui a succédé sur l’estrade le sénateur Jérôme Durain. « De Pierre Joxe à Arnaud Montebourg en passant par Cécile Untermaier (qui a perdu la circonscription lors des dernières législatives), Frangy demeure. La Fête de la Rose existe, résiste, surtout dans un contexte aussi compliqué », a introduit l’élu.
« Le gouvernement n’a pas compris le message envoyé par les électeurs. Qui a perdu ? Les amis de Monsieur Macron et Monsieur Wauquiez. Qui va gouverner ? Les amis de Monsieur Macron et Monsieur Wauquiez. »
Odoul et Platret ?
Et d’enchaîner. « Notre premier problème, c’est qu’Emmanuel Macron s’oppose à un principe démocratique : l’alternance. Notre second problème est le en même temps. Un autre en même temps a commencé, l’union de la droite de Macron, la droite classique, le Rassemblement national. C’est notre défi. Et au niveau local, l’union des droites existe dans cette circonscription. Un exemple tout récent… Odoul a appelé Platret à l’union pour battre notre majorité régionale. »
Pour Jérôme Durain, la gauche a besoin de clarté sur certains sujets, par exemple la sécurité. Le sénateur a présidé la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France. « La guerre est bien ouverte contre le narcotrafic, la gauche a des réponses à apporter. »
L’invitée d’honneur, Clémentine Autain, ancienne mélenchoniste, s’est ensuite longuement exprimée. « Je suis une défenseuse acharnée de l’union et de la culture de l’union. L’union est nécessaire, mais pas suffisante pour reconquérir l’électorat français. »
Pour la créatrice du mouvement L’Après, « une majorité de Français est d’accord avec une majorité de nos propositions et pourtant on est loin d’avoir conquis une majorité d’inscrits. Ce qui est essentiel, c’est le récit que nous allons leur raconter. » La députée de la Seine-Saint-Denis entend convaincre les Français en défendant l’esprit public, le bien commun, au nom de la modernité et en réinvestissant le collectif.