Mardi 20 septembre, Sébastien Martin, président de la communauté d’agglomération du Grand Chalon et Président d’Intercommunalités de France était en visite dans le Val d’Amour. Accompagné d’élus locaux, Sébastien Martin s’est rendu au sein de l’entreprise Meubles Thouret à Belmont et a échangé longuement avec Olivier Thouret, ébéniste créateur de l’entreprise. Puis direction Chamblay pour une visite du pôle scolaire « La Loue », première infrastructure d’enseignement portée par la communauté de communes.
Le pôle scolaire qui a ouvert ses portes en janvier 2020 regroupe les enfants de 9 villages répartis dans 10 classes. Il compte également un accueil de loisirs. La visite se poursuivait toujours à Chamblay avec l’inauguration du Tiers-Lieu. Il accueille depuis 2019 des auto-entrepreneurs et des télétravailleurs qui profitent d’espaces de bureaux adaptés et équipés. Ouvert sous la bannière de « Relais d’Entreprises » le tiers-lieu apporte un vrai service de proximité aux habitants du territoire.
« La covid a été un formidable accélérateur pour ce concept du travail. Aujourd’hui, c’est un facteur de choix pour les salariés, et on a des personnes qui ont délibérément fait le choix de s’installer sur notre territoire parce qu’ils étaient éloignés de leur lieu de travail », souligne Etienne Rougeaux président de la communauté de communes du Val d’Amour.
La journée se terminait par une table ronde à la salle des fêtes de Mont-sous-Vaudrey. Ouverte aux élus, cette table ronde, animée par Dominique Valentin, PDG de Relais d’Entreprises, réseaux d’espaces de coworking en milieu rural, avait pour thème « le développement rural : quels leviers et quels outils d’attractivité ». Les interventions de Sébastien Martin, d’Etienne Rougeaux, de Bart de Schutter directeur de Colruyt France et Frédéric Ville journaliste étaient très enrichissantes et ont généré de nombreuses questions et interventions des personnes présentes.
Jean-Marie Sermier : « Je n’ai jamais vu une entreprise venir dans un désert »
Jean-Marie Sermier faisant référence aux thèmes abordés. « Vous avez évoqué de nombreux thèmes que ce soit économie, commerce, mobilité, école, culture, sport et il faut l’ensemble pour que ça fonctionne. Je n’ai jamais vu une entreprise venir dans un désert. Pour être en capacité d’accueillir une entreprise il faut que l’ensemble des paramètres puissent être au vert. Et pour que cela marche il faut que les collectivités locales fonctionnent. Le couple communes et comcom doit être un couple absolument fondamental en la matière. Bien sûr il y a le département, la région, l’état. Mais ils n’arrivent finalement qu’en soutien avec des outils. Il faut que la communauté de communes puisse être en capacité d’utiliser ces outils avec l’ingénierie nécessaire. J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas forcément être très gros pour pouvoir fonctionner, c’est compliqué de faire fonctionner les couples communes comcom et c’est aussi compliqué d’avoir une certaine appartenance. Le Val d’Amour a la chance d’avoir une unité géographique et une unité historique ce qui fait que tout le monde a le sentiment d’appartenir au Val d’Amour. Et quand on appartient à une collectivité, c’est déjà beaucoup plus facile de travailler avec elle. »
Quelle est la position des Intercommunalités de France sur l’avenir des comcom et des EPCI ? interroge Jean-Marie Sermier.
« Nous voulons de la stabilité pour pouvoir se concentrer sur les projets, répond le président des Intercommunalités de France. Nous ne demandons absolument pas des transferts de nouvelles compétences des communes vers les intercos. Les élus ont besoin de visibilité et de stabilité, on ne peut pas s’amuser tous les quatre matins à changer les règles et à dire aux élus un coup c’est blanc un coup c’est noir. »