Jura. L’invité de la semaine : Patrice Cordier

Entré dans l'aventure de l'auto-édition avec son roman (presque) autobiographique, "Ce père au nom duquel" où il raconte avoir découvert son adoption à l'âge de 59 ans, le jurassien Patrice Cordier a été invité à raconter son histoire face aux caméras sur le plateau de France 2 dans l'émission de Faustine Bollaert "Ça commence aujourd'hui." Une expérience cathodique qu'il raconte, sans toutefois dévoiler les secrets de l'émission diffusée prochainement.

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Patrice Cordier.

Patrice Cordier, pouvez-vous revenir en quelques mots sur votre histoire, qui a conduit à l’écriture de votre roman ?
Tout commence en 2017, quelques semaines avant mon mariage. J’ai effectué une demande d’extrait intégral de mon acte de naissance, une demande pour le moins anodine mais qui allait changer ma vie. Puisque je découvrais alors à l’âge de 59 ans avoir été  adopté à la naissance. La stupeur passée, je décidais de raconter mon histoire dans un roman en auto-édition, une aventure qui n’était pas sans quelques angoisses.
Il y a les démarches pour créer la maquette, puis imprimer et bien sûr faire des choix pour avoir une version aboutie, ce qui représente deux ans de travail. Par ailleurs, j’ai choisi d’utiliser un personnage fictif, celui de « Patrice Lothain » qui n’est autre que moi et de largement romancer le livre pour ne froisser aucune personne et veiller à ne salir aucune mémoire.

D’articles de presse locale en séances de dédicaces, vous avez fini par attirer l’attention du petit écran ! Quel sentiment avez-vous ressenti à venir raconter votre histoire à la télévision ?
Oui, j’ai eu la chance d’être au lancement du livre bien accompagné par les librairies !
Au départ il y avait beaucoup d’incertitudes autour du bouquin, mon histoire allait-elle intéresser les gens ?
A ma grande surprise le livre a rencontré une belle adhésion, bien que je tiens à préciser que le but était de pouvoir me raconter et je n’avais pas dans l’optique d’en tirer des bénéfices importants.
A la mi-novembre j’ai été contacté par une équipe de production de France 2, ils m’ont dit votre histoire nous intéresse !
Là, j’avoue que j’étais au départ un peu stupéfait, raconter sa vie sur papier est une chose, mais à la télévision c’en est une autre…
Parfois, je me dis que mon histoire est semblable à celle de millions d’enfants.

Dans l’organisation très codifiée d’un enregistrement télévisé, vous avez réussi à chasser le trac ?
Oui effectivement c’était un exercice inédit pour moi, tout comme l’écriture d’un roman finalement !
Décidément en ce moment j’enchaîne les expériences (sourire), de la séance maquillage au coiffeur et enfin la rencontre 15 min avant le début de l’émission avec Faustine Bollaert. J’ai été très vite mis à l’aise par l’équipe de production, des personnes pour la plupart jeunes et très professionnelles.

Votre livre renvoie directement à un véritable sujet de société « l’adoption ». Aujourd’hui vous prenez beaucoup de plaisir à en parler au gré de vos rencontres en librairie et salons du livre…
Totalement !
En apprenant la nouvelle à 59 ans je me dis que finalement on est bien armé, je n’en ai voulu à personne et j’ai pu en discuter très librement avec ma mère.
Présenter mon livre et échanger avec les gens me procurent un bien fou et je me dis que c’est sûrement la meilleure thérapie…

Patrice Cordier sur le plateau de France 2.

« Ce père au nom duquel » prix 18 euros en vente dans les librairies Passerelle, à La Fnac de Dole, Gibert à Dijon et l’intranquille à Besançon.