Vacances

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Gérard Bouvier.

Je les redoutais depuis onze mois… Les voilà qui arrivent ! Les vacances !
Il va falloir comme tous les ans changer d’habitudes. Et vous perdre pendant quatre longues semaines.

Le mot « vacances » vient du latin vacare qui signifiait « être vide ». Je ne vous le fais pas dire ! Sur vacare se sont construits au fil du temps beaucoup de mots qui ne font pas envie : vacant : vide, privé de…, suspendu de ses fonctions, être oisif…

Au Québec, un terrain vacant est un terrain vague. Ça ne fait pas envie ! Ou alors vaguement car la vague est de même origine. Avec le creux de la vague au beau milieu.

Je ne dis pas ça pour gâcher vos vacances mais pour que vous mesuriez le fameux culot qu’il y a d’en « profiter » dans ce monde où tout n’est pas parfait.

Ann Landers disait : « On n’a jamais autant besoin de vacances que quand on en revient ».
Ne riez pas, ça va vous le faire. Et vous serez bien avancés ! Heureusement, Arnold Bennett ajoutait fort à propos : « Rien de tel que des vacances ratées pour vous réconcilier avec une vie de labeur ».

Même Shakespeare qui vivait bien avant Léon Blum et les congés payés disait : « Si l’on passait l’année entière en vacances, s’amuser serait aussi épuisant que travailler ». Grace à Dieu, nous n’en sommes pas là.

« Les vacances me rendent nerveuse. Vous ne savez pas à quel point c’est difficile de se protéger du soleil » avoue Kathleen Oyanadel. Et nous devrions la plaindre alors qu’au travail l’ombre est partout, à profusion, sans retenue sur le salaire ?

Alexandre Vialatte écrivait : les vacances se composent régulièrement de pluies fines coupées d’orages plus importants.

Mon choix est fait : je reste. Et n’allez pas imaginer que je vous dis ça pour avoir plus de place sur la plage.