Saint-Claude. L’heure des comptes au Conseil municipal…

L'annonce d'une cure d’austérité ?

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Il s'en passe des choses au conseil municipal. (Archives).

Le conseil municipal d’après les vacances d’été était attendu, car il avait à son menu, ce mardi 24 septembre, la publication très récente d’un rapport de la Chambre Régionale de la Cour des Comptes.
Cette dernière préconisait ainsi une véritable cure d’austérité financière pour la ville, au regard de la situation constatée. Ce pavé dans la mare, n’a pas manqué de soulever de très vives réactions de la part de certains membres du conseil, et surtout du maire Jean-Louis Millet, lequel réaffirmait : «La situation n’est pas préoccupante, elle est catastrophique, car on ne peut plus rien faire !».
En effet, en perdant près de 3.000 de ses habitants en une bonne quinzaine d’années sous les mandats successifs de Messieurs Lahaut et Millet, et en passant ainsi sous la barre fatidique des 10.000 habitants, les recettes ont fondu comme neige au soleil, car qui dit moins de contribuables dit de fait, moins de ressources financières de l’État, en repassant sous cette limite symbolique des 10.000 habitants.
Ainsi, le gendarme financier demande encore plus d’économies, en dégraissant les dépenses en personnel, ce que le maire dit avoir déjà entamé («le nombre de feuilles de paye est passé de 349 en 2001 à 274 en 2024»).
Mais voilà, ce n’est pas suffisant… et l’édile un peu désabusé de lâcher :
«Aujourd’hui, on n’a pas besoin de conseils, on a besoin surtout d’un chèque…». Il ajoute même : «Je préférerais être maire de Gex…».

Quelques noms d’oiseaux ont volé dans la salle du conseil…

Comme solution, le maire a proposé d’allonger le remboursement de deux prêts en cours, afin d’alléger le poids de la dette dans l’instant, pour avoir une certaine marge de manœuvre à court terme.
Des propos qui ont eu pour conséquence de mettre en colère certains conseillers.
«C’est une patate chaude que vous allez donner aux suivants… expliquent de concert Mrs. Brocard, Herzog  et Duchène…, en réduisant déjà leur propre capacité de financement».
Le premier magistrat rétorquait : «On va déjà penser plus aux adultes de maintenant, qu’aux jeunes de demain».
Frédéric Poncet conseiller d’opposition, sans apporter de solutions miracles rappelait à Jean-Louis Millet que «Gouverner, c’est prévoir, et le rapport nous dit que c’est un manque de vision et d’anticipation des choses. Il faut se mettre dans l’action. On ne peut pas toujours remettre la faute sur les autres…».
En conclusion, il va falloir se serrer les coudes et se retrousser les manches.
Ce que prône Michaël Lefel autre membre de l’opposition.
«C’est en équipe qu’on arrive à gagner et non pas en se plaignant toujours du fait des autres…» .
A suivre peut-être, ce vœu pieux…