Alors que la Franche-Comté est plongée dans le froid, passons le tropique du Cancer. L’an dernier, nous allâmes une semaine au Cap-Vert, pays insulaire au large du Sénégal, en Afrique. Au moment du retour, nous avions une escale à Lisbonne (Portugal), avant de regagner la France. Or, nous profitâmes du dernier jour au Cap-Vert pour une excursion en bateau sur l’océan, avec barbecue sur une plage. Au programme : un masque et un tuba pour voir les poissons tropicaux. Expérience géniale !

Seul problème, nous avions rendu notre chambre d’hôtel avant de partir en excursion… Impossible donc de prendre une douche avant de monter dans l’avion le soir. Le vol était de nuit. Le sel et les vêtements… pas très agréable ! En plus, le voyage était encore long : traverser l’île de Santiago depuis la plage où nous étions en voiture, relier Praia (capitale du Cap-Vert) à Lisbonne en avion. Visiter Lisbonne le matin. Puis reprendre un vol pour Paris, avant de monter dans un TGV pour Besançon. L’horizon d’une douche dans 24 heures au plus tôt. Pas question de gâcher ma matinée à Lisbonne à cause du sel. Information prise, la guide nous indiqua qu’elle chercherait une solution. Elle nous proposa de venir nous doucher chez elle, dans sa famille.

Nous arrivâmes dans la famille en question. Sa mère regardait un film en portugais sur son ordinateur, dans le salon. Des enfants jouaient. Il fallait se jeter à l’eau maintenant. La guide nous indiqua où était la douche. Ce n’était pas une douche. Une bassine d’eau froide, avec un cul-de-bouteille en plastique. Il convenait de se verser l’eau dessus avec. Elle nous expliqua alors que l’eau avait été coupée. Elle nous sortit une petite serviette (en France, ce serait un linge pour s’essuyer les mains). Et c’est là où je compris la gravité de la situation. Bien qu’ils avaient peu d’eau, ils n’hésitèrent pas à la partager, n’attendant rien en retour.