Bourgogne-Franche-Comté. Où vont les élèves une fois le Bac en poche ?

La région est la 3e de France à perdre relativement plus de néo-bacheliers. Les étudiants partent en zone lyonnaise, dans le Grand Est ou vers l’Île de France. Détails…

0
345
Étudiants en train de faire leurs voeux Parcoursup
Photo d'illustration.

Les futurs bacheliers viennent de finaliser leur inscription et de formuler leurs vœux sur Parcoursup, la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur. Ils ont jusqu’au 2 avril pour compléter leur dossier avec les éléments demandés (curriculum vitae, lettres de motivation…) et confirmer chacun de leurs vœux. Ensuite, ils devront s’armer de patience pendant deux mois avant de recevoir les réponses des formations.

Mais que deviennent ensuite les néo-bacheliers ? L’Insee vient de faire paraître une étude dans laquelle elle indique que près de 17 000 élèves de Bourgogne/Franche-Comté poursuivent des études, majoritairement dans la région.

Toutefois, un quart opte pour des études ailleurs. « Ce sont plus souvent ceux ayant obtenu les meilleures mentions, ou ceux d’origine sociale très favorisée. L’offre régionale étant très concentrée dans les zones de Dijon et Besançon, les néo-bacheliers habitant aux franges de la région quittent plus fréquemment la Bourgogne-Franche-Comté. Certains néo-bacheliers peuvent aussi trouver ailleurs des formations plus prestigieuses ou des parcours spécifiques. Que ce soit pour entrer ou sortir de la région, la mobilité des néo-bacheliers varie fortement selon la filière demandée », résument Caroline Logeais et Clément Maneyrol.

La région est la 3e de France à perdre relativement plus de néo-bacheliers, derrière la Corse et Centre-Val de Loire. En 2022, 12 650 élèves sont restés dans leur région pour étudier. 4 250 sont partis. La BFC a accueilli 2 830 jeunes arrivant d’ailleurs.

La région propose plus de 500 formations et peut accueillir près de 25 000 étudiants. Dijon et Besançon concentrent les deux tiers de l’offre de formation de BFC. Près de la moitié des néo-bacheliers poursuivent leur cursus en licence, le cursus le plus suivi. 40 % des entrants en BFC choisissent un BTS ou un BUT, des filières importantes et attractives ici. Plus d’un sortant de la région sur trois est admis en Auvergne-Rhône-Alpes. Parmi eux, plus de la moitié, issue de toute la région, choisit la zone lyonnaise. Un quart des sortants part étudier dans le Grand Est mais de façon plus dispersée, dans des agglomérations comme Strasbourg, Nancy, Troyes ou Mulhouse. Enfin, 15 % se dirigent vers l’Île-de-France, en grande majorité sur Paris.

BTS agricoles et diplômes d’infirmier : du positif

Bon à savoir. En matière de BTS agricoles, la région accueille plus d’étudiants qu’elle n’en voit partir. Un tiers des admis en classes préparatoires le sont dans une autre région. Concernant les diplômes d’infirmier, la BFC attire jusqu’en Rhône-Alpes.

Nous avons retenu de cette étude fort intéressante que « bien que la plupart des jeunes de 18 à 24 ans restent étudier dans la région, les mouvements d’étudiants pèsent sur la démographie. Les 18-24 ans ont davantage tendance à quitter la Bourgogne-Franche-Comté qu’à venir s’y installer. Le constat est inverse pour les générations plus âgées. Ces mouvements participent au vieillissement de la population régionale, et à la dégradation du solde naturel du fait de la baisse du nombre de femmes en âge de procréer ».

La région Bourgogne/Franche-Comté perd près de 2 000 jeunes chaque année, dont un tiers âgés de 18 ans, âge charnière où beaucoup entrent dans l’enseignement supérieur. Des chiffres à avoir aussi en tête lorsqu’élus et représentants de l’Etat décident des ouvertures et fermetures de formations.