Prise d’otage à la maison d’arrêt de Lons-le-Saunier : c’était un exercice

Des équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris), unités d’intervention de l’administration pénitentiaire, se sont rendues sur place, ce qui a intrigué nombre de passants.

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Une fois maîtrisé, le détenu sera placé en garde à vue.

« Je vais te tuer, je vais te tuer… » 14 h, ce mardi 10 décembre, des cris retentissent à la maison d’arrêt de Lons-le-Saunier. Un détenu a pris en otage un personnel à l’occasion d’une consultation dentaire. Des équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris), unités d’intervention de l’administration pénitentiaire, se rendent sur place. La police nationale bloque l’accès à la prison.

Mais tout le monde est bien trop calme. Rapidement, même les personnels qui n’étaient pas informés témoignent qu’ils comprennent qu’il n’y a pas de prise d’otage. « Aujourd’hui, on jouait un exercice. Cela nous a permis de tester et mettre à jour notre plan de protection et d’intervention (PPI) », explique le directeur de cabinet du préfet, Maxime Gutzwiller.

Le détenu est tasé

Le détenu, menaçant avec son arme blanche, va être tasé. Les pompiers interviennent ensuite pour donner leur avis. L’homme inconscient sera-t-il transporté au centre hospitalier ou mis en garde à vue ? Il partira au commissariat de Lons-le-Saunier avant d’être transféré au centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse.

« C’est un scénario classique, explique le directeur de la maison d’arrêt, Patrick Mouchot. Mais nous devons faire attention à ce qu’il n’y ait pas de sur-événement car si cela est filmé à la télé, les détenus peuvent le voir en direct. » Les différents acteurs ont retenu de l’exercice que l’établissement est petit. « C’est à prendre en compte. Quand on est trois à téléphoner dans la même pièce, c’est compliqué. » Le représentant des 9 personnels des Eris se réjouit : « Ce que j’ai vu, c’est qu’on se connait tous, ça facilite grandement la gestion de situation de crise. »

La maison d’arrêt a également organisé sept exercices de crise de plan d’opération interne (POI) en 2024. Ceux-ci bien plus discrets…