Pichenette

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Gérard Bouvier.

Il est possible nous disent les astrophysiciens que la Terre reçoive un jour, de plein fouet, un gros astéroïde géocroiseur. Comme les dinosaures ont déjà disparus dans de telles circonstances, il y a 66 millions d’années, qui est-ce qui s’y colle ce coup-ci ? C’est notre tour… L’idée est choquante, mais certains le méritent.

Pour se préparer à cette rencontre et pour éviter qu’elle soit la dernière la Nasa a envoyé un satellite se fracasser à 22 000 km/h. sur l’astéroïde Dimorphos, à 11 millions de km de la Terre, dans l’espoir de détourner sa course. Un test juste histoire de voir si ça le fait et si cette « pichenette » suffirait à sauver 8 milliards d’humains qui adorent les astéroïdes mais pas dans leur jardin.

En réalité, la pichenette est un coup donné du bout des doigts pour projeter quelque chose. Le coup est petit et le mot est de même origine que pitchoune. Beaucoup la confondent avec la chiquenaude qui est un coup donné avec le doigt replié contre le pouce et que l’on détend brusquement. Au figuré, la chiquenaude est une petite impulsion et conviendrait donc parfaitement dans le cas qui nous préoccupe.
Ce sont là coups bien innocents. Espérons qu’ils suffiront à sauver l’Humanité quand le besoin s’en fera sentir.

Sinon, pour les astéroïdes têtus, nous avons aussi en catalogue des gnons plus décisifs.
La taloche ; une bonne tarte ; la baffe ; la mornifle ; le camouflet ; la gifle ; la calotte ; la claque, la mandale et la torgnole. Chez nous, donnons la priorité à la beugne, la piamusse, la tortche et la tatouille. Des taugnées et des triquées le plus souvent bien méritées.

Notre civilisation si câline et bienveillante dispose néanmoins de bien des mots pour exprimer ses rossementons et autres bourre-pif.