Au deuxième étage de la maison natale de Louis Pasteur à Dole est présentée cette exposition temporaire plutôt surprenante. En pénétrant dans l’exposition, l’incompréhension gagne du terrain lorsque nous lisons attentivement deux panneaux explicatifs sur le plésiosaure et l’ichtyosaure. Le lien avec le scientifique est alors loin d’être évident.

 

Patte et tibias de dinosaures

Dans une vitrine se dresse, par exemple, un moulage de patte de platéosaure découvert à Poligny en 1861, lorsque la voie ferrée Bourg-en-Bresse-Besançon fut creusée. Un prêt du Conseil Départemental du Jura impressionnant, qui mérite le coup d’œil.

Puis, au fil des explications, le contexte du XIXe siècle où se dessine un intérêt pour les dinosaures émerge. Dans une vitrine se dresse, par exemple, un moulage de patte de platéosaure découvert à Poligny en 1861, lorsque la voie ferrée Bourg-en-Bresse-Besançon fut creusée. Un prêt du Conseil Départemental du Jura impressionnant, qui mérite le coup d’œil.

Le lien entre Louis Pasteur et les dinosaures commence à se constituer. Des explications sur la collection Parandier et sur les deux os qui seraient des tibias de sauropodes en cours d’identification soulignent davantage ce lien. Des os qui appartiennent au musée Sarret de Grozon d’Arbois. Malheureusement, la vitrine dans laquelle ils étaient exposés était vide lors de notre venue – ce qui fut particulièrement frustrant.

 

Un carnet de jeunesse précieux

Un cahier de jeunesse du savant, propriété de Philippe Bruniaux (spécialiste de Louis Pasteur), est composé de dessins de dinosaures et d’explications. © Philippe Bruniaux.

Dans un coin de la présentation, l’exposition prend du sens. Le lien devient alors clair, limpide et pertinent. Un cahier de jeunesse du savant, propriété de Philippe Bruniaux (spécialiste de Louis Pasteur), est composé de dessins de dinosaures et d’explications. Le visiteur comprend alors l’intérêt porté par Louis Pasteur envers la géologie, ainsi que le début de l’exposition.

Dans la dernière salle de l’exposition, les visiteurs peuvent aisément appréhender les liens existants entre Louis Pasteur et Jules Marcou, un ami géologue du savant.

Une exposition qui permet également de réfléchir collectivement sur ce qu’est un fossile et sur ceux que l’Homme laissera.

 

Absolument inattendus, les liens entre Louis Pasteur et les dinosaures dans cette exposition offrent des éléments de compréhension nouveaux sur le personnage. La présentation est donc intéressante – voire sous certains aspects brillante – mais nécessite de lire attentivement les explications proposées. Dans le cas échéant, l’établissement des liens entre les œuvres et les panneaux exposés sera compliqué. Un travail qui permet de revenir également sur quelques découvertes faites dans le Jura et sur le contexte scientifique dans lequel baignait Louis Pasteur – ce bienfaiteur de l’humanité, père du vaccin antirabique (1885). Point positif également, les panneaux en français sont systématiquement traduits en anglais.

 

Le JURAssique

Période allant de -201,3 à -145 millions d’années, le Jurassique tire son nom du Jura. Il fut nommé en 1829 par le géologue Alexandre Brongniart en fonction de calcaires trouvés dans le Jura. Jurassic Park renvoie donc, en quelque sorte, à notre massif montagneux.